Détail esthétique pour de nombreuses automobiles, la production de chrome pourrait bientôt devenir illégale dans l’état de Californie. Leur processus de fabrication est reconnu comme très dangereux pour la santé humaine
-Milan
La Californie poursuit sa route vers une réduction complète des émissions polluantes sur son territoire. Après les projets de loi qui voudraient exclure définitivement la circulation des voitures thermiques d’ici 2035, un autre projet supprimerait de fait le chromage. Le détail esthétique (mais aussi technique) qui enrichit l’apparence des véhicules et des motos pourrait donc être interdit, faisant de la Californie le premier endroit au monde à imposer une telle interdiction. Si la proposition devait être appliquée, elle ne nécessiterait pas l’élimination du chrome déjà présent et installé mais limiterait sa fabrication. Le processus de production aurait en effet un grand impact d’un point de vue environnemental et également pour la santé humaine.
Impact fort
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Le processus de production de chromage se fait grâce à l’utilisation de chrome hexavalent, une substance chimique avec un puissant effet oxydant. Habituellement, le composant qui doit être « chromé » est immergé dans un réservoir contenant des liquides sur lesquels une décharge électrique est appliquée afin que le chrome hexavalent adhère à la surface. De telles conditions font littéralement bouillir la cuve en produisant des fumées cinq cents fois plus toxiques que les émissions d’un moteur diesel. Les conséquences sur la santé humaine peuvent être très dangereuses et comprennent une probabilité plus élevée de développer un cancer. A cela, il faut ajouter qu’environ 9% des opérations de chrome sont situées à environ 305 mètres des écoles ou autour d’autres lieux sensibles (dans la région de Los Angeles). De ces hypothèses découle la décision de supprimer définitivement l’utilisation du chrome hexavalent à partir de 2027 pour les usages esthétiques et à partir de 2039 pour les usages industriels. Cet élément chimique est en effet également très présent dans d’autres secteurs mais représente un composant difficilement remplaçable. Son utilisation dans l’industrie de l’armement est reconnue et les autres applications testées à ce jour ne répondent pas aux exigences du Département américain de la Défense.
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