Affaire Olivier Vandecasteele : le ministre iranien a évoqué le traité d’extradition lors d’une conversation téléphonique avec un collègue belge
Le ministre Lahbib l’a déclaré mercredi au parlement, lors d’un échange de vues sur le sort de l’employé de l’ONG, injustement emprisonné dans une prison iranienne depuis le 24 février dernier.
Le traité faisait partie d’un projet de loi que la Chambre des représentants a approuvé l’année dernière. Le texte permet à l’Iran et à la Belgique de transférer mutuellement leurs ressortissants condamnés vers leur pays d’origine. L’opposition était contre le texte, car il ouvrirait la voie à un échange de Vandecasteele contre le terroriste iranien Assadollah Assadi – le soi-disant “Irandeal” – et parce qu’il rendrait notre pays vulnérable à l’avenir.
“Conditions cruelles, inhumaines et dégradantes”
Dans l’hémicycle, la ministre Lahbib a précisé que depuis l’arrestation de Vandecasteele, elle a déjà appelé dix fois sur le tapis l’ambassadeur d’Iran dans notre pays. Notre compatriote est emprisonné en Iran dans « des conditions cruelles, inhumaines et dégradantes », a déclaré Lahbib. A chaque contact avec son collègue iranien, elle exige la libération immédiate de Vandecasteele ou, en attendant, une amélioration significative de ses conditions de détention.
La semaine dernière, Lahbib a eu une conversation téléphonique avec son homologue iranien, qui a ensuite fait référence au traité d’extradition, a-t-on dit. La Cour constitutionnelle a depuis suspendu ce traité, suite à une demande de l’opposition iranienne dans notre pays. La décision finale sur l’éventuelle annulation du traité devrait suivre le mois prochain.
D’ailleurs, notre pays n’a jamais vu de message officiel sur les accusations portées contre Vandecasteele, ni sur le verdict qui a été prononcé contre lui. Comme on le sait, Vandecasteele aurait été condamné à 40 ans de prison et 74 coups de fouet, mais même l’ambassadeur dans notre pays n’a rien pu dire à ce sujet.