Youssef Taghi, 39 ans, ancien avocat et cousin du criminel Ridouan Taghi, a été condamné lundi à cinq ans et six mois de prison par le tribunal d’Amsterdam. Selon le ministère public (OM), Youssef était un « lien indispensable » entre Ridouan en cellule et le monde extérieur.
Youssef n’était pas présent au verdict. On ne sait pas pourquoi Youssef a choisi cela.
L’homme aurait été pleinement impliqué dans l’organisation criminelle de Ridouan. Il aurait également discuté avec lui de ses plans d’évasion.
Dans sa position d’avocat, Youssef a pu communiquer en toute confidentialité avec son cousin et en aurait abusé. L’OM soupçonne qu’il s’est immédiatement mis à faire passer des informations.
De cette façon, Ridouan pourrait continuer à lutter contre le trafic de drogue et planifier une épidémie. La justice qualifie cela de « perturbateur ».
Ridouan aurait également ordonné des violences contre son ex-beau-frère. Il n’y est pas (encore) poursuivi.
Dit is waar Youssef Taghi van wordt verdacht
Het OM acht Youssef Taghi verantwoordelijk voor het in stand houden van de activiteiten van de criminele organisatie van zijn neef Ridouan Taghi. Dat deed hij door informatie van de buitenwereld door te spelen naar de gevangenis. Dat deed hij tijdens vertrouwelijke bezoeken aan Ridouan in de ebi. Hij had een sleutelrol.
OM : « Youssef était le deuxième homme d’une organisation criminelle »
L’OM a qualifié Youssef de « deuxième homme » de l’organisation de Ridouan. Mais il s’est décrit comme un « garçon de courses » qui a essayé de tout ralentir.
Youssef déclare avoir été aspiré dans la toile criminelle de Ridouan contre son gré. Selon lui, c’était comme « un poison insidieux ». L’avocat André Seebregts affirme que son client Youssef s’était retrouvé dans « une terrible scission » et qu’il pouvait difficilement échapper à la pression de Ridouan. Seebregts a donc plaidé l’acquittement.
Youssef n’est plus avocat et a exprimé des remords, notamment envers son ancien métier. « J’ai encore honte. »
Preuves recueillies avec des caméras et des dispositifs d’écoute clandestine
En février 2021, il est devenu clair que Ridouan, le principal suspect du procès Marengo, avait la possibilité de communiquer avec le monde extérieur depuis l’installation extra-sécurisée (ebi) de Vught.
La preuve de l’implication de Youssef a été fournie en août. Des microphones ont été installés dans la salle des visiteurs et des caméras ont été installées un mois plus tard. Selon la justice, il est bien visible que Youssef a pris des photos des messages de Ridouan. Il l’aurait plus tard transmis au monde extérieur.
En octobre, Youssef a été arrêté alors qu’il visitait Ridouan.