EST un carré de papier imaginaire qui accueille le visiteur de Zéro calcaire. Après le coup. Depuis les murs des immeubles qui l’entourent, d’étranges figures observent le visiteur, les yeux apeurés, mais impatients de sortir et – explique Michèle Rech, née en 1983, c’est le vrai nom du dessinateur – « d’essayer d’aller encore un bout de route ensemble».
Plusieurs rues partent de cette place, peuplée de ses oeuvres, plus de 500 entre planches originales, vidéos, croquis, illustrations, une intervention in situ. Et les mots : écrits, marqués, laissés en suspens car les mots avec les signes sont ses armes de dénonciation, de narration, mais aussi « le résultat d’un travail et d’une pensée collective dont je ne suis que le dernier maillon ».
Les thèmes, les dénonciations sociales reviennent : la résistance du peuple kurde, les luttes des femmes, celles au nom d’une vie plus digne. Et le drame de la solitude et de l’isolement pendant la pandémie. Il y a aussi un hommage aux saints patrons – Lady Cocca, TRex, il Secco… – et à la collaboration avec Netflix.
INFO: Milan, Fabbrica del Vapore, jusqu’au 23 avril.
usine de vapeur.org
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