Hôpitaux surchargés par la grippe et le corona : les opérations à nouveau reportées

En moyenne, 192 personnes sont hospitalisées avec Covid-19 chaque jour, soit une augmentation de 13 %. Cela fait environ un mois que ce chiffre n’a pas été aussi élevé : le 22 février, il y avait 194 entrées par jour. Ensuite, nous étions en code orange dans notre pays et il y avait beaucoup plus de restrictions, maintenant c’est le code jaune et il n’y a pratiquement pas de règles corona.

Aucun enchevêtrement

Les hôpitaux demandent de la compréhension pour leur situation, car c’est très occupé là-bas. Ils ne demandent pas de nouvelles restrictions. « Nous demandons surtout de la compréhension et demandons aux gens d’être prudents. Nous réalisons que le soutien à de nouvelles mesures plus strictes est très faible », déclare Margot Cloet de Zorgnet Icuro. « Nous devons sensibiliser les gens au port d’un masque buccal, ce qui montre un grand respect pour les prestataires de soins de santé. »

Le fait que les chiffres augmentent est lié à la levée de toutes les mesures et au fait que la sous-variante BA.2 de la variante omikron est plus courante, explique le virologue Marc Van Ranst (KU Leuven). Il partage les préoccupations des hôpitaux, mais comprend également pourquoi il est si difficile (et actuellement pas nécessaire) d’introduire de nouvelles réglementations plus strictes.

« La raison pour laquelle aucune nouvelle mesure n’est encore prise est que la situation en soins intensifs, où la pression peut devenir la plus précaire, est relativement sous contrôle », explique Van Ranst. À l’heure actuelle, 165 personnes sont en soins intensifs avec ou à cause du Covid-19 et ce nombre continue de baisser.

▶ Voir la réaction du virologue Marc Van Ranst ici :

« Décision politique »

« Le code dans lequel nous sommes est une décision politique et est en cours de vérification par le Comité de concertation », explique le virologue Steven Van Gucht (Sciensano). « Si vous regardez les admissions à l’hôpital, on est vraiment en code rouge, mais l’autre paramètre, le nombre de lits occupés en réanimation, on est loin en code jaune. Pour le moment, ce facteur pèse, certainement pour les politiciens. Cependant, le problème s’est déplacé. C’est maintenant plus dans les lits généraux, où il y a aussi beaucoup de grippes. C’est maintenant un autre type de problème : c’est un fardeau chronique, moins une crise aiguë », explique Van Gucht.



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