Inter, moquerie sensationnelle à la 93e minute: un but contre son camp de Dumfries donne le 2-2 à Monza

Nerazzurri devant Darmian, rejoint après 2′ par Ciurria. Ensuite, le désordre de Pablo Marì donne à Toro le but du 2-1. A la reprise, le but contre son camp du Néerlandais

De notre correspondant Filippo Conticello

Sans la même méchanceté du grand match contre Naples, avec quelques soucis non sollicités, plus d’erreurs éparpillées ici et là, et là l’Inter arrête la marche qui semblait lancée : ils font un retour en force à la reprise d’un Monza volontaire, match nul 2-2 dans un match qu’il a dû mener naturellement et est contraint de réduire ses ambitions de retour. Lautaro est peut-être revenu au score qui, après avoir disposé des célébrations mondiales, a également apporté son esprit de compétition à la Brianza, mais le sommeil défensif est également revenu, le véritable lest de la saison.

PREMIÈRE MOITIÉ

En début de partie, Inzaghi surprend devant car il sort par surprise le totem retrouvé : Romelu Lukaku n’aurait qu’à mettre quelques minutes pour améliorer son état, mais il prend place sur le banc pour aligner Lautaro Mundial. À côté de Taureau, l’éternel Dzeko qui semble pour le moment être le seul véritable propriétaire. Et puis à droite, pour la deuxième course consécutive, Darmian prend la place à Dumfries pour tamponner le dangereux Carlos Augusto, la flèche souvent plus affûtée de Monza. Dans le 3-4-2-1 de la Brianza, le retour de Pablo Marì comme titulaire en défense centrale lui a réchauffé le cœur pour la première fois depuis l’attaque au couteau d’Assago : une bonne nouvelle même si ce ne sera certainement pas la meilleure soirée de sa vie. Devant, Palladino s’appuie donc sur Petagna secondé par derrière par Machin et Ciurria. Les premières minutes suffisent pour comprendre où se bloque la tour noire : Darmian est non seulement appelé à s’arrêter, mais il doit aussi agir en tant qu’attaquant spécialisé. Au second raid il trouve immédiatement le 1-0 en profitant de l’habituelle passe décisive du gauche, cette fois de Bastoni. Une avance aussi rapide, à la 10e minute, ferait penser à une promenade saine ici dans la Brianza et, au contraire, même pas le temps de célébrer que l’Inter retombe dans ses vieilles habitudes : les sommeils défensifs, qui ont disparu avec Naples, réapparaître une minute après le but. Ciurria, délicieusement banalisée par le capitaine Pessina, trouve un moyen de centrer par la droite et de trouver le coin avec la gauche. Monza, fort du match nul, se construit aussi quelques occasions supplémentaires, notamment d’un ballon inactif en exploitant le physique de Petagna. Mais le match du départ est un flipper, il n’arrive pas à trouver la paix, et le pauvre Pablo Marì ne trouve pas la paix non plus : le défenseur qui vient de revenir au complet s’endort à la 22e minute et se fait voler le ballon en la petite zone de Lautaro. Trop facile pour le Taureau marquer le 2-1, son cadeau de retour personnel du Qatar. Le nouveau leader a donc le pouvoir de remettre l’Inter dans le droit chemin du jeu car le ballon commence à passer d’un côté à l’autre comme d’habitude, avec de belles combinaisons d’avant. Ainsi, sur la meilleure action de la première mi-temps, Barella libère Dimarco pour tirer à contre-pied : dans ce cas le pied droit n’est pas le même que le pied gauche. Au total, les Nerazzurri avancent et Monza recule, un score qui se poursuit jusqu’à la pause et au-delà.

DEUXIÈME PARTIE

En seconde période, l’Inter trouve un Taureau inspiré, qui a pris une tête dangereuse dans la surface puis a coupé la défense de Palladino comme du beurre, libérant Darmian dans le centre : c’est comme si le but faisait sauter le bouchon et ajoutait de la bière au champion du monde argentin. Entre autres, après moins de dix minutes, il retrouve son jumeau belge car Inzaghi envoie Dzeko sur le banc, un parent éloigné de l’attaquant meurtrier de ces derniers temps : Romelu Lukaku, un géant certainement pas habitué à prendre le relais du banc, poursuit la travaille pour sa part à la reconnexion du Lu-La, très fatiguant ici au U-Power Stadium. Dans le même temps, les Nerazzurri ont également remplacé la salle de contrôle : Calha sorti en raison d’une légère élongation du psoas et Asllani dedans. Au bout de huit minutes, Barella sort également, épargnée compte tenu des nombreux engagements, et Gagliardini rentre à l’intérieur. A la somme de tous les addends, l’équipe de Simone perd la possession du ballon, abaisse le centre de gravité et laisse sans cesse l’initiative aux joueurs de la Brianza : à l’entraînement, un autre match. En fait, Monza trouve du courage dans la construction, essayant d’exploiter une nouvelle énergie avec les entrées de Gytkjaer devant et Ranocchia plus Colpani au milieu. Il crée une occasion avec un écart dangereux de Marì, toujours lui, arrêté par un Onana attentif. Dans l’ensemble, la marée a vraiment changé et, pour ne pas risquer plus que nécessaire, Inzaghi ressent le besoin de tamponner les flancs en rapprochant à la fois Gosens et Dumfries. Si les couvertures de Skriniar (à qui les supporters de l’Inter demandaient de revenir avec une banderole) sécurisent la défense, face à Lukaku le point de départ manque toujours et il perd ainsi plusieurs duels avec Caldirola. Là encore, Lautaro doit faire cavalier seul et inventer un tir de la petite zone qui se retrouve sur le poteau. Mais, juste au moment où tout semble décidé, voici l’omelette inattendue chez les Nerazzurri : une pause de Caldirola mène à un 2-2 mérité au général. La tête de lit est offerte par un Monza qui a grandi à l’Inter avec une déviation décisive de Dumfries : seul le ruban manque au cadeau.



ttn-fr-4