Young Thug lors d’une rencontre, 2021
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Young Thug, de son vrai nom Jeffrey Lamar Williams, a été arrêté le 9 mai 2022. Lui et 27 autres personnes sont accusés d’appartenir à une organisation criminelle. Les accusations ont été portées en vertu de la loi RICO, qui criminalise l’appartenance à une organisation criminelle. L’acte d’accusation comprend un total de 65 points criminels dans ce contexte. Ceux-ci comprennent le meurtre, le vol à main armée, la possession d’armes à feu et le trafic de drogue. Peu avant le début du procès principal le 9 janvier 2023, il est désormais clair que le rappeur lui-même ne sera inculpé que dans huit des 65 points. Ils comprennent l’appartenance à une organisation criminelle, la commission d’un crime et la possession d’armes et de drogues.
Sur les 65 accusations, #YoungThug est accusé de 8 chefs d’accusation.
Ct 1: Complot pour violer les organisations influencées par les racketteurs et corrompues.
ct. 56 & 57 : Participation à des activités criminelles de gangs de rue
1/2 pic.twitter.com/HlbDUG9XJZ— Cathy Russon (@cathyrusson) 4 janvier 2023
YSL est une organisation criminelle
Les procureurs ont initialement déposé des accusations, soupçonnant que Williams et ses coaccusés faisaient partie d’une organisation criminelle connue sous le nom de “YSL”. “YSL” signifie “Young Stoner Life” et est aussi le nom du label que Young Thug a fondé. Cependant, dans “YSL Records”, il signifie officiellement “Young Slime Life”. Plusieurs coaccusés ont déjà conclu des accords avec le parquet qui leur apporteront des réductions de peine, dont le rappeur Gunna, qui est également accusé. Dans le cadre de cet accord, il avait admis que “YSL” était bien une organisation criminelle. Sa peine de cinq ans de prison a ensuite été suspendue avec sursis.
L’évaluation juridique des textes de rap
L’accusation se réfère à plusieurs reprises aux paroles des personnes arrêtées. Aux États-Unis, cela a déclenché un débat sur la liberté artistique, l’utilisabilité légale des produits artistiques en général et sur le racisme dans le contexte de leur utilisation légale, notamment en raison de l’inclusion croissante des paroles de rap dans les procédures pénales. Cette utilisabilité juridique devrait être décidée dans le cadre d’un processus distinct. Il devait avoir lieu en décembre 2022 mais a été reporté jusqu’à nouvel ordre.
Après le lancement du processus le 9 janvier 2023, ce débat continuera cependant probablement à avoir des répercussions.