Un hiver doux réveille plus tôt les amphibiens de l’hibernation

Les températures chaudes des dernières semaines ont réveillé les amphibiens de leur hibernation. Parce que les amphibiens éveillés utilisent davantage leurs réserves de graisse restantes, ils courent le risque de ne pas avoir suffisamment de réserves pour passer le printemps, prévient Natuurpunt. L’association de conservation craint que les hivers doux ne mettent déjà en danger les crapauds communs.

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Dans les zones au climat tempéré comme la Flandre, les amphibiens accumulent en été des réserves de graisse dont ils ont besoin pour passer leur hibernation. Le métabolisme des animaux en hibernation est très lent, ils utilisent donc peu de réserves. Cependant, un hiver doux accélère le métabolisme, de sorte que les animaux épuisent plus rapidement leur réserve de graisse.

S’ils se remettent en hibernation lors de la prochaine piqûre hivernale, il se peut qu’ils n’aient plus assez de réserves pour continuer à ronfler jusqu’au printemps. Les animaux qui survivent souffrent d’une condition physique relativement faible, ce qui fait qu’ils pondent des œufs moins nombreux et de moins bonne qualité.

Les préparatifs

Cette réaction en chaîne inquiète Natuurpunt. S’appuyant sur une étude au Royaume-Uni et en Suisse, qui montre que les populations de crapauds sont en constante diminution, l’association de conservation craint que le crapaud commun devienne de moins en moins fréquent dans notre pays également. De plus, un hiver doux n’est pas le seul défi auquel sont confrontés les amphibiens dans notre pays.

Lors d’un hiver trop froid avec des mares gelées pendant une longue période, les gaz des marais tels que le méthane et le sulfure d’hydrogène pourraient s’accumuler et les amphibiens dans les mares pourraient mourir d’étouffement. Un été sec et chaud avec de faibles niveaux d’eau souterraine n’est pas non plus sans danger.

Natuurpunt espère initialement un hiver avec des températures glaciales jusqu’à la mi-février et suffisamment de pluie pour reconstituer les réserves d’eau souterraine. L’association de protection de la nature demande aux gestionnaires locaux des actions de transfert de crapauds de se préparer plus tôt. L’année dernière, la migration des crapauds a culminé le 16 février.



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