Le ministre israélien Itamar Ben-Gvir a visité le terrain de la mosquée Al Aqsa à Jérusalem. Les Palestiniens voient cette décision comme une provocation. On craint une nouvelle flambée de violence entre Israël et les Palestiniens.
Des images montrent que le Ben-Gvir, installé la semaine dernière, se promène dans la mosquée sous haute sécurité. Au sein de l’islam, le site est considéré comme l’un des lieux les plus sacrés. Seules La Mecque et Médine sont plus saintes. Mais la région a aussi une valeur importante pour les Juifs. Ils l’appellent le Mont du Temple.
Pour le moment, seuls les musulmans sont autorisés à prier sur le terrain. Ben-Gvir veut changer cela. Le ministère palestinien des Affaires étrangères condamne sa visite. Le ministère y voit “une provocation et une escalade dangereuse du conflit”.
Ben-Gvir estime que les Juifs devraient également pouvoir y pratiquer leur foi. Il affirme que son gouvernement « ne succombera pas aux menaces du Hamas ». Le Hamas est un mouvement qui veut sa propre terre pour que les Palestiniens y vivent.
Les combattants islamiques veulent défendre la mosquée, également critiquée en Israël
Des combattants islamiques d’un groupe de moudjahidines palestiniens viendraient à la mosquée Al Aqsa pour défendre le sanctuaire. Le groupe voudrait confronter Israël, les médias palestiniens et libanais écrivent.
La Jordanie voisine a également réagi furieusement. Le gouvernement parle d’une “prise d’assaut de la mosquée Al Aqsa et de la violation du caractère sacré”. L’action de Ben-Gvir serait contraire au droit international. Selon la Jordanie, le ministre met en péril l’équilibre entre Israéliens et Palestiniens à Jérusalem.
Israël n’est pas non plus satisfait de l’action du ministre. Les principaux rabbins israéliens ne sont pas favorables à un changement des règles dans la région d’Al Aqsa. L’ancien Premier ministre israélien Yair Lapid a également averti qu’une visite sur le site pourrait conduire à de nouvelles violences.
La police israélienne dans la mosquée a mené des attaques à la roquette en 2021
Ben-Gvir est depuis quelques jours ministre de la Sécurité dans le nouveau gouvernement du Premier ministre Benjamin Netanyahu. Il est issu d’un parti d’extrême droite et s’est prononcé en faveur de la prise de la Cisjordanie aux Palestiniens.
L’Israélien de 46 ans s’est déjà rendu plusieurs fois sur le site d’Al Aqsa en tant que député. Mais maintenant qu’il est ministre, cette décision a provoqué la colère des Palestiniens.
En 2021, entre autres, un raid de la police israélienne sur la même sainte mosquée a conduit à une violente escalade du conflit. Le Hamas a ensuite tiré des roquettes sur Israël. Israël a répondu par des frappes aériennes sur la bande de Gaza. Après onze jours, les attaques des deux côtés ont cessé.