Les caméras doivent protéger les infrastructures critiques en mer


Les caméras doivent protéger les infrastructures critiques en mer

Avec 50 000 passages par an, la mer du Nord est plus fréquentée que jamais. La loi sur la sécurité maritime, qui réglemente la sécurité en mer et dans les ports, devait donc être renouvelée. De plus, l’invasion russe de l’Ukraine a montré que les infrastructures critiques de la partie belge de la mer du Nord – 2,2 gigawatts d’éoliennes, la prise électrique en mer et des dizaines de câbles et pipelines sous-marins – doivent être protégées contre le sabotage et l’espionnage.

Les caméras de surveillance en mer devraient y contribuer. Cela n’était pas possible jusqu’à présent, car la loi régissant la vie privée n’a pas été adaptée à la situation en mer. Un nouvel arrêté royal qui entrera en vigueur le 1er janvier règle ce problème, permettant à la fois aux caméras intelligentes de reconnaître automatiquement les navires et aux caméras mobiles d’être utilisées en mer. Les appareils peuvent être installés à bord de bateaux ou d’avions, ou fonctionner via des drones.

Pour garantir la confidentialité, toute personne qui utilise une caméra en mer doit se conformer à la législation GDPR, et donc conserver une trace de la façon dont les données sont traitées et dont les images peuvent être visualisées. Dans la rue, un pictogramme avertissant qu’un tournage est en cours suffit pour obtenir l’autorisation, mais comme cela n’est pas possible en mer, une mention sur le site de la direction générale de la navigation et une publication dans les ‘Avis aux navigateurs’ est suffisant. Seul le gouvernement pourra surveiller les caméras.

Le texte législatif qui doit autoriser l’utilisation de caméras en mer a déjà été approuvé à la Chambre en juillet. Entre-temps, l’arrêté royal a été publié au Moniteur belge.



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