Les organisations humanitaires suspendent leur travail en Afghanistan après le nouveau régime taliban

Trois organisations d’aide étrangère, dont Save the Children, ont annoncé dimanche qu’elles cesseraient temporairement leur travail en Afghanistan. Ils le font parce que les talibans ont interdit depuis samedi à toutes les organisations non gouvernementales (ONG) d’employer des employées.

« Nous ne pouvons pas atteindre correctement les enfants, les femmes et les hommes en Afghanistan qui sont dans le besoin sans notre personnel féminin », ont déclaré les trois ONG dans un communiqué conjoint. Il indique également que les millions d’Afghans dans le besoin depuis août de l’année dernière n’auraient pas été atteints sans les efforts de leurs employées.

Le gouvernement fondamentaliste taliban menace de retirer les licences des ONG qui ne respectent pas les nouvelles règles. Certaines employées ne suivent pas l’interprétation stricte du code vestimentaire islamique, c’est la motivation. Il y aurait eu beaucoup de plaintes à ce sujet. Plus de 180 ONG nationales et internationales sont actives en Afghanistan.

Il n’est pas clair si l’ordre s’étend aux agences des Nations Unies (ONU), qui ont un personnel important en Afghanistan. L’ONU ne figure pas sur la liste des ONG, mais passe souvent des contrats avec des ONG enregistrées en Afghanistan pour mener à bien un travail humanitaire. Les travailleurs humanitaires affirment que les travailleuses sont essentielles pour garantir aux femmes l’accès à l’aide.

Des manifestations à petite échelle contre l’interdiction ont eu lieu samedi dans la ville occidentale de Herat. La police a tenté de disperser les manifestants avec des canons à eau et des matraques.

Depuis le retour au pouvoir des talibans en août dernier, les filles et les femmes sont de plus en plus privées de leurs droits. Cela provoque également des critiques dans les pays islamiques comme la Turquie, l’Iran et le Pakistan.



ttn-fr-19