Le personnel de cabine de Ryanair se mettra en grève pendant deux week-ends pendant les vacances de Noël après l’échec des négociations

Une première grève aura lieu les 30 et 31 décembre, et le 1er janvier, ont annoncé la centrale syndicale flamande ACV Puls et la CNE francophone. Le week-end suivant – samedi 7 et dimanche 8 janvier – les stewards et stewards cesseront également de travailler.

Les syndicats dénoncent l’attitude du tract du budget irlandais qui, selon eux, refuse toujours de payer le salaire minimum légal en Belgique.

Les négociations sur une nouvelle convention collective pour le personnel de cabine de Ryanair basé en Belgique sont dans le marasme depuis des mois, des grèves ayant déjà eu lieu cet été.

Il y a un mois, les syndicats ont envoyé une lettre ouverte au gouvernement fédéral pour se plaindre que Ryanair « continue de violer la loi sans que personne ne fasse quoi que ce soit ». Ils avaient menacé de prendre des mesures si les choses ne changeaient pas d’ici la fin de l’année. « Malheureusement, rien n’a changé », déclare Hans Elsen d’ACV Puls. « Au contraire, la situation s’est même aggravée. »

La grève ne touchera que l’aéroport de Charleroi. Ryanair y a quinze avions basés. Ce sont des appareils qui y passent la nuit et qui sont pilotés par du personnel basé en Belgique. Ces avions resteront probablement cloués au sol pendant la grève, ce qui signifierait qu’environ la moitié des vols de Ryanair à destination et en provenance de Charleroi devraient être annulés. L’autre moitié des vols, avec des avions en provenance de bases étrangères, pourrait avoir lieu.

Il n’y aurait aucune perturbation à Brussels Airport. Ryanair n’y stationne plus aucun avion depuis fin octobre. Reste à savoir si la compagnie aérienne irlandaise ouvrira à nouveau une base à l’aéroport de Zaventem au printemps. Le personnel reste totalement précaire, dénoncent les syndicats. Pourtant, selon eux, Ryanair avait promis de la clarté avant Noël.

Didier Lebbe du CNE critique la politique de Ryanair de « détacher temporairement et illégalement du personnel sur d’autres bases européennes, comme Dublin ou Londres ». Selon lui, cette pratique a « même augmenté » et la compagnie aérienne tente d’inciter son personnel à se résigner.



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