Ce chien câlin a sauvé la vie de Dmytro en attrapant une balle


Le doudou qui a sauvé la vie de Dmytro d’Ukraine ou les dessins sur la guerre en Palestine d’Aïcha, 8 ans. Ce sont des objets et des histoires du War Childhood Museum de Sarajevo, la capitale bosniaque. Ils peuvent être vus dans une exposition au château de Heeswijk à Heeswijk-Dinther pendant les deux prochaines semaines.

Le War Childhood Museum de Sarajevo est le seul musée au monde qui se concentre entièrement sur les expériences des enfants en temps de guerre. Le directeur et fondateur Jasminko Halilovic est occupé à construire l’exposition. C’est la première fois que l’exposition est aux Pays-Bas.

« J’ai souvent raté l’histoire de l’enfant », explique Halilovic à propos de la raison pour laquelle il a créé le musée. « Les histoires d’hommes politiques, de soldats et de journalistes sont souvent racontées, tandis que les enfants jouent souvent un rôle plus important qu’on ne le pense. Ils sont résilients et créatifs et aident souvent les autres. C’est important de raconter cette histoire d’enfants. »

« La balle m’aurait touché s’il n’y avait pas eu le chien. »

Comme l’histoire de Dmytro d’Ukraine. Dans une vitrine se trouve son chien en peluche qui lui a sauvé la vie. Son doudou était suspendu lavé sur un étendoir à linge. Lorsque Dmytro a voulu retirer le doudou du présentoir, il a entendu le sifflement d’une balle.

« Il a d’abord frôlé l’étreinte, puis a heurté le mur et est finalement tombé au sol », peut-on lire dans le récit de Dmytro. « Quand j’ai vu la direction d’où il venait, j’ai réalisé que la balle m’aurait touché s’il n’y avait pas eu ce chien. Il m’a sauvé la vie. »

Cela vous va droit au cœur.

Une autre histoire est celle d’Aisha, alors âgée de 8 ans. Elle a beaucoup dessiné pendant la guerre dans la bande de Gaza en 2014. « Au début, je ne dessinais que des scènes de guerre et toutes les choses horribles que nous avions vues. Mais peu à peu, j’ai commencé à dessiner de belles choses, comme des fleurs et des enfants jouant dans le parc. Le dessin m’a aidé à oublier ma peur », peut-on lire à l’exposition.

Luc Eekhout, directeur du château, souligne à quel point il est impressionnant de voir ces histoires de près. « Quand vous voyez ça de près, ce que les enfants rapportent d’une zone de guerre, ça vous va droit au cœur », dit-il. « Noël est un moment de réflexion et de regard sur ce que vous avez. La guerre est quelque chose qui est loin. Mais quand vous entendez ces histoires, cela vous rapproche de la réalité. »

L’exposition est visible du 23 décembre au 8 janvier au Kasteel Heeswijk.

Le dessin d'Aïcha de la bande de Gaza (photo : Jos Verkuijlen).
Le dessin d’Aïcha de la bande de Gaza (photo : Jos Verkuijlen).

Directeur Jasminko Halilovic du War Childhood Museum (photo : Jos Verkuijlen).
Directeur Jasminko Halilovic du War Childhood Museum (photo : Jos Verkuijlen).



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