Le personnel des hôpitaux universitaires recevra une augmentation de salaire de 10% l’année prochaine. Les syndicats de la santé sont parvenus à un accord sur une nouvelle convention collective de travail avec l’organisation patronale Fédération néerlandaise des centres médicaux universitaires (NFU), rapporte syndicat FNV mercredi soir. L’augmentation de salaire pour plus de quatre-vingt mille employés de sept centres médicaux universitaires (UMC) se fera en deux parties : à partir de janvier 2023, le salaire augmentera de 6 % et de nouveau de 4 % en novembre.
Le syndicat FNV exigeait auparavant que les salaires du personnel hospitalier augmentent pleinement en fonction de l’inflation. La correction d’inflation pour 2023 était déjà inscrite dans la convention collective des CHU, mais les directions ont reculé car elles craignaient d’aller dans le rouge ; plus de la moitié des dépenses hospitalières sont des salaires.
Le mois dernier, la NFU a offert environ la moitié des 11,3 % demandés par les syndicats, mais les syndicats ont rejeté cette proposition. Ils ont menacé d’aller en justice parce qu’ils estimaient que l’association professionnelle essayait de se débarrasser si facilement d’une convention collective.
Effet sur les primes de soins de santé
Selon la directrice de la FNV, Elise Merlijn, le fait que les syndicats soient désormais d’accord sur 10 % signifie qu’ils attendent des employeurs « qu’ils fassent tout ce qu’ils peuvent pour compenser l’inflation dans les prochaines conventions collectives ». Selon les syndicats de la santé, la double augmentation compensera déjà une partie de la perte de pouvoir d’achat de leurs adhérents « à court terme ». Au début de l’année prochaine, les hôpitaux non universitaires doivent également conclure une convention collective avec les syndicats.
Les hôpitaux, universitaires et non universitaires, craignent des coûts salariaux trop élevés si l’inflation élevée se poursuit. Ceci aura aussi un effet sur les primes de santé : les salaires augmenteraient aussi les prix et donc les primes d’assurance maladie. Il devient de plus en plus difficile pour les hôpitaux de survivre, en partie parce qu’ils doivent mettre de côté le peu de rendement qui peut être réalisé pour les investissements.
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