OU ALORSchaque jour est une journée mondiale qui célèbre quelque chose dans le monde. Ce n’est pas moins Le 22 décembre, journée consacrée à l’orgasme. Si pour la plupart des états occidentaux plaisir sexuel il représente quelque chose d’absolument dédouané auquel même une journée mondiale peut être consacrée, dans certaines parties du monde, il est encore considéré comme un tabou et dans certains cas quelque chose d’inaccessible ou dont il ne faut pas parler de toute façon.
À la lumière de les objectifs d’égalité énoncés dans l’Agenda 2030, signé par les gouvernements des 193 pays membres des Nations Unies, cette journée mondiale acquiert aussi une valeur plus profonde en soulignant ce qui reste à faire pour garantir à tous les mêmes droits, y compris celui de ressentir du plaisir.
Jour de l’orgasme : comment c’est arrivé
L’histoire liée à la naissance du jour de l’orgasme vaut vraiment la peine d’être racontée.
Né en 2006, de l’idée de Paul Refell et Donna Sheehandeux militants américains qui ont trouvé leur façon très personnelle de protester contre la guerre en Afghanistancette célébration avait pour but d’apaiser les tensions politiques par un orgasme collectif. Sur les sites internet de l’initiative, les rendez-vous étaient pris à minuit entre le 21 et le 22 décembre. Sur la faisabilité et la traçabilité de l’événement on ne sait pas encore aujourd’hui en revanche comment procéder…
Orgasme : où en sommes-nous ?
Le concept d’«orgasme» a beaucoup évolué au fil du temps. Pour faire le point sur la situation, nous avons demandé au Dr Valentina Cosmi, psychothérapeute et sexologue SISP et consultante LELO.
«L’expérience orgasmique est un aspect très délicat et intime dans la vie de chaque femme. Contrairement aux hommes, pour les femmes, le droit à l’orgasme était, en un sens, un acquis. En effet, tout au long de l’histoire, les femmes ont dû conquérir le droit de jouir pleinement d’une vie sexuelle, non vue comme une « simple » réponse à un besoin masculin. Certainement, encore aujourd’hui ce droit est fragile et pas toujours enraciné dans le milieu culturel des femmesmême si parmi les nouvelles générations il y a certainement une plus grande prise de conscience et un plus grand désir de l’affirmer», déclare le Dr Cosmi.
Faites-vous encore semblant d’avoir un orgasme ?
«Il y a de nombreuses raisons pour lesquelles les femmes simulent encore des orgasmes. D’une part, atteindre l’orgasme est vécu comme une expression de « normalité » ; ainsi, la femme qui n’atteint pas ce type de plaisir peut se sentir « anormale » ou « défectueux ». Dans ces cas, simuler un orgasme a pour fonction de ne pas reporter une idée problématique de soi au partenaire. Dans d’autres cas, faux orgasme peut, au sein d’une relation, donner l’impression de protéger ou rassurer votre partenaire (surtout dans une relation hétérosexuelle). En effet, l’homme peut avoir souvent besoin d’être rassuré sur ses qualités et ses compétences d’amant. L’orgasme féminin, dans ces cas, serait le signal de sa propre adéquation. Ce qui ne correspond évidemment pas à un fait objectif de la réalité», poursuit l’expert.
Les ennemis de l’orgasme
« Les difficultés à obtenirorgasme (dans les milieux scientifiques définis comme « anorgasmie ») peuvent être très nombreuses, de nature plus superficielle ou plus profonde. Parmi ceux-ci on trouve certainement : une tendance au contrôle et à l’auto-observation, ayant reçu une éducation très rigide et sévère, la présence de tabous et de stéréotypes sur la sexualitémais aussi un certain conflit avec le partenaire, ainsi que des moments de vie particulièrement stressants (ex : deuil, problèmes familiaux ou professionnels, grossesse, augmentation des responsabilités professionnelles, etc.).
Souvent aussi la ménopause il est considéré comme un changement qui tend à rendre plus difficile la réalisation du plaisir. Mais qu’est-ce qui est vrai ?
«Avec la ménopause, des changements corporels complets se produisent et, par conséquent, également dans la sexualité. Quant à la phase d’orgasme la femme peut ressentir une réduction du nombre et de l’intensité des contractions orgasmiques. Cependant, cela ne signifie pas une diminution des sensations agréables : en effet, il faut se rappeler que, si la femme a vécu des expériences sexuelles-affectives de manière positive et agréable tout au long de sa vie, même avec l’avènement de la ménopause, il sera possible de les vivre de manière tout aussi positiveabordant ces changements corporels qui peuvent être vécus comme des moments de changement et aussi, pourquoi pas, de plus grande liberté (par exemple face à d’éventuelles grossesses non désirées)», conclut le Dr Cosmi.
Bien-être sexuel: le e-commerce moteur du marché
Donner une impulsion incroyable au secteur de bien-être sexueltel qu’il est défini aujourd’hui, c’est aussi le numérique qui a largement contribué à dédouanement pour l’achat et l’utilisation de jouets sexuels, de véritables outils qui contribuent parfois pas mal à la réalisation du plaisir, seul ou en compagnie.
L’achat d’un jouet sexuel en ligne brise les barrières et supprime l’embarras consommateurs qui n’iraient jamais au magasin. La grande distribution a remarqué – depuis Bloomingdale’s à Sephora via Rinascente – qui a mis ces produits dans son catalogue (pour l’instant ils sont en ligne) et ils l’ont remarqué Des VIP comme Gwyneth Paltrow et Dakota Johnson qui ont signé et lancé des lignes dédiées à la poursuite du plaisir.
Selon leObservatoire mondial du marché du bien-être sexuel la taille globale de ce marché est estimée à i 125,1 milliards de dollars d’ici 2026, à un taux de croissance de 12,4% par an (ils étaient à 62 milliards en 2020).
Comme on peut l’imaginer, c’est avant tout le secteur qui tire le secteur marché étranger: en 2021 la startup américaine Obtenez Maud – qui a signé une collaboration avec l’actrice Dakota Johnson, maintenant co-directeur créatif – a levé des investissements totalisant 10 millions de dollars. Au cours de la même année, il a également levé 4 millions Produits pour dames, fondée par un sexologue et un ingénieur en mécanique.
La situation en Italie
Une valeur totale estimée à 600 millions d’euros : l’Italie, comme souvent, semble-t-il déplacer à deux vitesses. D’une part, des initiatives nées au tournant de l’année 2010 comme viennent mon affaire secrète, lancé par Norma Rossetti en 2014 et qui a levé plus de 4 millions d’euros d’investissements dont des fonds de capital-risque internationaux comme R301 Capital et, encore plus tôt, la valise rouge, réalité marketing à plusieurs niveaux qui a proposé (et continue de le faire) des rencontres entre femmes pour parler et diffuser une plus grande culture de la sexualité promotion de la vente de produits de santé, de bien-être et de plaisir.
D’autre part, ces dernières années, de jeunes startups sont entrées sur le marché avec des propositions certainement innovantes. L’une d’entre elles est Dafne, une entreprise fondée par trois jeunes qui ont contribué au lancement et à la croissance de la scale-up traveltech Musement (acquise par TUI en 2018). Daphné a pour particularité une grande attention à la qualité Made in Italy (toujours le talon d’Achille du secteur avec des produits souvent Made in China), durabilité matérielle et l’innovation, pour franchir une nouvelle étape vers un secteur qui est sorti de l’ombre et a commencé à interagir avec des logiques marketing avec un public plus large.
iO Femme © REPRODUCTION RÉSERVÉE