Rutte: les Pays-Bas ne transféreront pas de réparations après les excuses de l’esclavage

Les Pays-Bas ne paieront pas de réparations en raison de leur passé esclavagiste. “Cela ne fait aucun doute”, a déclaré le Premier ministre Mark Rutte lors de la conférence de presse hebdomadaire. Aucune indemnité ou arriéré de salaire ne sera non plus versé aux descendants.

Le Premier ministre devrait présenter lundi aux initiés les excuses tant attendues pour le passé esclavagiste néerlandais. Il le fait au nom du cabinet néerlandais. Ce jour-là, un rapport sera présenté par un « groupe de dialogue » qui se penche sur les conséquences de l’esclavage.

Excuses ou pas ?

Rutte ne veut pas encore dire s’il s’excusera réellement lundi. “Nous garderons cela entouré de mystère pendant un certain temps.” Lui-même parle d’un « moment significatif ». Il est clair, cependant, que les souhaits de réparation des militants ne seront pas exaucés.

Plus tôt, ils ont suggéré d’allouer 20 milliards d’euros de l’argent des contribuables néerlandais à cela. Mais ce n’est “pas le cas”, selon Rutte. Cependant, il peut y avoir un « fonds de sensibilisation » avec lequel, par exemple, l’éducation et la société peuvent travailler sur le « traitement conjoint » du passé esclavagiste. Il avait déjà fuité qu’il s’agirait d’un fonds d’environ 200 millions d’euros.

Choses piquantes

La préparation de la présentation du rapport et la réponse à celui-ci ont été entourées de nombreuses piqûres. Des groupes d’action ont tenté en vain d’empêcher que des excuses soient présentées le 19 décembre devant les tribunaux. L’approche néerlandaise du Suriname a également fait l’objet de nombreuses critiques.

La ministre Sigrid Kaag (Finances) est au Suriname pour lisser les plis. Le ministre Frank Weerwind (Protection juridique) se rendra également dans le pays pour donner une « explication » du rapport qui sera publié lundi. De plus, toute une série d’autres ministres s’envolent vers des régions où les Pays-Bas gardaient des esclaves dans le passé.



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