L’état d’urgence a été déclaré au Pérou pour les trente prochains jours après la poursuite des protestations contre l’évolution politique dans ce pays sud-américain. Dans de nombreux endroits, il y a des manifestations contre l’arrestation de l’ancien président Pedro Castillo, au cours desquelles sept personnes sont maintenant mortes lors d’affrontements avec la police.

Le ministère de la Défense intervient maintenant en restreignant la liberté de mouvement. L’état d’urgence vise à mettre fin « au vandalisme, à la violence et aux barrages routiers ». Un couvre-feu pourrait être instauré.

Le successeur de Castillo, Dina Boluarte, a appelé au calme plus tôt dans la journée. « Nous ne pouvons pas dialoguer s’il y a de la violence entre nous. » Pour loger les manifestants, elle a proposé la tenue d’élections anticipées dès décembre 2023. Lundi, elle avait déposé une proposition de loi pour permettre la tenue du scrutin en avril 2024.

La question est de savoir si l’annonce de Boluarte mettra fin aux troubles. Les manifestants réclament depuis des jours que le Pérou se rende tôt aux urnes. Ils veulent des élections plutôt que Boluarte reste au pouvoir jusqu’en 2026, lorsque le mandat de son prédécesseur destitué et arrêté Pedro Castillo expire. La libération de Castillo a également été exigée. Parmi les manifestants figurent de nombreux partisans de l’ancien président.

Castillo a été destitué pour avoir tenté de dissoudre le parlement dans le but d’éviter une procédure de destitution. L’homme politique a été accusé de corruption. Il a été arrêté et est en prison pour rébellion et complot. Les procureurs veulent qu’il reste en détention pendant 18 mois. Une décision à ce sujet est attendue jeudi.

Des soldats patrouillent dans la ville péruvienne d’Arequipa. © AP



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