L’ex-avocat Ridouan Taghi ne voulait pas être un « garçon de courses » : « Aspiré comme un poison rampant »

L’ancien avocat et cousin de Ridouan Taghi affirme qu’il n’a pas été « le garçon de courses » de son plein gré. Le premier jour de son procès, Youssef (39 ans) a déclaré qu’il avait été entraîné millimètre par millimètre et qu’il avait donc fait passer clandestinement des messages de la plus haute prison de sécurité des Pays-Bas. « C’était un poison insidieux. Je ne pouvais plus dire : j’abandonne.

Le ministère public soupçonne T., 39 ans, d’être le lien entre Taghi et ses contacts criminels à l’extérieur des murs de la prison. Il aurait également été impliqué dans la planification d’une évasion ou d’une évasion spectaculaire et violente de Taghi. Les Navy Seals ont dû être déployés et la communication et l’électricité autour de l’établissement extra sécurisé (EBI) de Vught ont dû être interrompues. Il fallait aussi rendre les routes très glissantes à l’aide de 1500 litres d’huile pour rendre la poursuite plus difficile.

Youssef dit aux juges qu’il n’a initialement aucun problème à aider son cousin lorsqu’il a été approché par sa sœur le 1er décembre 2020. Ridouan avait de la difficulté à trouver un orthopédiste et un dentiste et cherchait quelqu’un qui pourrait représenter ses intérêts auprès des médias. ,,Je n’étais pas le bon avocat pour ce dernier, mais je suis juste passé pour parler. Ensuite, on m’a mis très à l’aise et on m’a toujours dit que j’allais bien et on m’a demandé de participer à l’affaire pénale.

Peu à peu, Youssef dit qu’on lui a demandé de plus en plus et partagé des informations qu’il ne voulait en fait pas entendre. Pourtant, il a relayé des messages et apporté des informations dans la prison. « Je ne pouvais pas dire tout d’un coup : j’ai démissionné. Je ne suis pas fatigué de la vie. J’avais ma vie en ordre. J’attendais un bébé en octobre.

Youssef avait prévu de saisir cette naissance pour sortir de la toile de Ridouan. Il lui dirait que c’était devenu trop pour lui et espérait avoir un autre travail d’ici là. Il avait déjà postulé auprès d’une municipalité pour y travailler comme avocat.

Visites enregistrées et filmées

Il n’en est pas venu là. Le 8 octobre dernier, la police a arrêté Youssef lors de sa nouvelle visite à Ridouan. Les détectives avaient secrètement enregistré et filmé les visites plusieurs fois au cours des semaines précédentes. C’est normalement strictement interdit, mais ils ont été autorisés à le faire au printemps lorsqu’ils ont soupçonné Ridouan Taghi d’avoir réussi à faire sortir clandestinement des informations. Des conversations de chat suspectes avaient été trouvées sur des téléphones sécurisés dans d’autres enquêtes.

Au cours des conversations enregistrées, les détectives ont vu comment Ridouan et son cousin chuchotaient, écrivaient des messages et se les montraient derrière une vitre, puis barraient à nouveau les textes. Ils ont également découvert comment les gens parlaient du plan d’évacuation ‘Plan Bios’.

Ridouan Taghi a démenti le mois dernier avoir donné des ordres à des contacts criminels par l’intermédiaire de son cousin. «J’ai dit des choses exprès et j’ai ensuite regardé ce qui est sorti. J’étais préoccupé par le ministère public et les médias. Je les taquinais juste.

Ridouan Taghi est désormais réclamé à vie dans le cadre du vaste processus de liquidation de Marengo. Vendredi, Youssef T. entend ce que le ministère public lui demande. Il n’est plus avocat.

Le tribunal statuera le 23 janvier.

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