Pos, du seuil aux commissions : ce qui peut changer


Nous discutons de la possibilité de porter le seuil des paiements pouvant être effectués sans TPE de 60 à 40 euros, sans que les commerçants encourent de pénalités s’ils refusent d’accepter le paiement par carte de crédit ou de débit. Voici les dernières nouvelles (par ordre chronologique) sur la disposition troublée de la loi de finances qui devrait modifier les règles actuelles sur pos.

Vers le seuil Pos à 40 euros

Ce possible compromis entre l’Italie et la Commission européenne a été annoncé par le député de Forza Italia, Giorgio Mulè. En effet, le gouvernement a inclus un seuil de 60 euros dans la manœuvre, en dessous duquel aucune sanction ne serait déclenchée en cas de refus de paiement électronique par le commerçant. Mais, on le sait, la Commission européenne n’est pas d’accord car elle craint que cette disposition ne compromette la poussée des transactions numériques, l’un des objectifs du Pnrr en matière de lutte contre la fraude. Après que Bruxelles aura formulé ses évaluations sur la loi de finances, le gouvernement corrigera le seuil par un amendement.

Hypothèse crédit d’impôt sur commissions pour le Pos

Si la position de la Commission européenne était très rigide et indiquait la voie la plus intransigeante du maintien des sanctions en cas de refus du TPV, même pour les petits paiements, le gouvernement pourrait revenir en arrière et prévoir (en compensation des commerçants) un crédit d’impôt pour commissions et loyers A ce sujet, la Première ministre Giorgia Meloni a elle-même rappelé que le gouvernement ne peut pas imposer un arrêt des commissions : ce serait anticonstitutionnel.

Pd, amendements de crédit d’impôt pour zéro commission Pos

Et justement sur les paiements Pos, le Parti démocrate a présenté un amendement à la loi de finances qui rétablit le crédit d’impôt de 100% pour supprimer le coût des commissions pour les petits commerçants. « Le gouvernement l’accepte. C’est un outil efficace, alors que le seuil de 60 euros n’est que de la propagande », a écrit sur Twitter le chef de l’économie du Parti démocrate Antonio Misiani.

Codacons : les commissions sur les points de vente sont proportionnelles aux paiements

Les associations de consommateurs prennent alors le terrain sur le sujet. Si l’arrêt des commissions sur le Pos est inconstitutionnel, argumente Codacons, ce n’est certainement pas pour introduire des critères qui facilitent les commerçants et les consommateurs tout en respectant la législation en la matière. «Pour sortir de l’impasse en termes de Pos, nous pensons que la meilleure solution est d’éliminer complètement les commissions facturées aux commerçants pour les petits paiements, de réduire celles pour les paiements dans une certaine fourchette et d’augmenter les mêmes commissions lorsque les transactions avec cartes et distributeurs dépassent le montant de 500 euros – dit le président de Codacons Carlo Rienzi -. De cette manière, il sera possible de permettre aux citoyens d’effectuer des achats quotidiens sans être obligés de retirer et de se retourner avec de l’argent et les coûts supportés par les commerçants seront réduits, sans nuire aux institutions bancaires qui bénéficieraient des mêmes revenus et surtout sans violer la Constitution, donc comme le craignait Meloni » conclut Rienzi.



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