Parmi les outils digitaux exposés à Tech for Retail, le salon des technologies du retail, quelques-uns ont particulièrement retenu notre attention. Certaines technologies atteignent non seulement mieux les consommateurs finaux, mais présentent également des solutions aux problèmes récurrents rencontrés par le commerce, qu’il soit physique ou en ligne.
La deuxième édition de Tech for Retail – salon dédié aux innovations technologiques et numériques pour le retail et le e-commerce – s’est déroulée les 28 et 29 novembre 2022 à Paris. Parmi les 200 exposants, certains visaient spécifiquement l’industrie de la mode, comme Chapsvision, société affiliée au groupe LVMH, Longchamp, SMCP (Sandro, Maje, Claudie Pierlot, Fursac), Louis Pion, Carré Blanc, Zadig & Voltaire ou The Kooples. .
Des données pour mieux comprendre les besoins des consommateurs
« Notre mission est d’améliorer le parcours client pour les chaînes de distribution de luxe et spécialisées, explique le stand. Nous faisons du ‘Digital in Store' ». Cela signifie que Chapsvision fournit aux magasins une tablette PC qui relie les données numériques des clients potentiels aux données collectées en magasin : habitudes d’achat, comportement de consommation et autres paramètres importants. Les vendeurs reçoivent ainsi des arguments supplémentaires pour recommander des articles.
La start-up française Greenmetrics, également data-driven, a développé des outils d’évaluation automatisés pour s’assurer de la réduction de l’impact de la présence en ligne, « une solution SaaS pour mesurer, contrôler et réduire l’empreinte carbone d’un site web tout en optimisant ses performances », précise-t-elle. .
D’une meilleure gestion des entrepôts au contrôle de la production
SoCloz est une entreprise qui, dans le domaine de la gestion d’entrepôt, apporte une réponse à des questions économiques et environnementales concrètes : comment vendre des marchandises de manière écologique tout en exploitant au mieux l’espace de stockage ? Le logiciel de gestion des commandes unifie les stocks dans les magasins et les entrepôts, offrant aux entreprises de nouvelles fonctionnalités : réservation en ligne, click-and-collect, expédition depuis le magasin, gestion des retours omnicanal, acceptation des commandes en magasin, etc. Cette standardisation permet non seulement un meilleur contrôle des commandes entrantes et sortantes, mais génère également des ventes supplémentaires pouvant atteindre 20 %, selon SoCloz.
La question du niveau des stocks appelle une remise en cause des systèmes de production qui conduisent trop souvent à la surproduction. Un problème qui peut être résolu par la technologie. Lors du salon, le cabinet de conseil Accenture a montré les avancées réalisées dans le domaine de la digitalisation des magasins en termes de transformation technologique et humaine : la conception de jumeaux numériques pour les prototypes et la personnalisation des articles ; la dématérialisation pour libérer de l’espace dans les magasins et permettre aux collaborateurs de passer plus de temps à conseiller sur les ventes ; et, bien sûr, les technologies Metaverse qui permettent aux clients, par exemple, d’essayer un vêtement sur leur avatar sans attendre dans la file d’attente du vestiaire ou l’expédition aller-retour écologiquement douteuse impliquée dans le commerce électronique.
Promouvoir l’économie circulaire et protéger les designs contre la contrefaçon
Cependant, le budget de ces innovations n’étant pas à la portée de tous, un passage à court terme du modèle économique linéaire (acheter – consommer – jeter) qui plonge notre société de consommation dans le chaos, vers une économie plus circulaire (revendre , recycler, upcycler) doivent être développées.
C’est sur quoi travaille CircularX, une start-up rencontrée sur le salon : « Dans de nombreuses catégories de produits, dont la mode, le marché des produits d’occasion va dépasser celui des produits neufs d’ici quelques années. Dans ce contexte, il est impératif pour les marques de s’adapter rapidement à ces nouveaux modèles. Certains l’ont compris et se fixent déjà des objectifs de développement durable très ambitieux, certains visant 25 % de leurs ventes totales d’ici 2030. La solution numérique de cette entreprise française permet aux marques de lancer des programmes omnicanaux et de rachat, libérant ainsi toute la valeur du marché de l’occasion. En d’autres termes, ils ne seront plus dépassés par les plateformes de seconde main comme Vinted et Vestiaire Collective, qui volent des parts de marché aux marques pour leurs propres articles. « CircularX contient toutes les fonctions clés pour réussir l’occasion et gérer une offre de reprise de bout en bout. »
Protéger les commerçants, c’est aussi lutter contre la contrefaçon, qui est l’un des plus grands fléaux du commerce en ligne. La société MarqVision est spécialisée dans la recherche de produits contrefaits. La multinationale utilise pour cela l’intelligence artificielle. L’algorithme analyse Internet 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, en se concentrant sur les photos et les textes suspects. Ensuite, il crée des listes qui sont envoyées aux marchés pour supprimer les éléments incriminés. S’ils ne sont pas hébergés sur les places de marché mais par exemple sur les réseaux sociaux, le référencement est transmis à Google afin que les liens ne soient plus affichés.
Les start-up apportent plus d’humanité dans tout le processus
Comme il s’agissait dans cet article de traquer les innovations repérées sur le salon, nous avons beaucoup exploré la rubrique Start-up Village, qui met à l’honneur les nouvelles idées et concepts. C’est aussi le cas d’AlloReview, une jeune société française d’à peine deux ans qui a développé un logiciel permettant aux gens de laisser un commentaire vocal en ligne sur les articles qu’ils ont achetés. Tous les messages vocaux sont analysés par AlloReview et AlloReview envoie ensuite une sorte de podcast, un retour sur l’expérience d’achat, à ses clients. Cependant, le logiciel ne reconnaît actuellement que 20 % de la partie émotionnelle d’une déclaration. Côté humanisation, Onepilot propose une solution : un support client externalisé où plus de 700 collaborateurs humains répondent aux questions 24h/24 et 7j/7.
Vous ne pouvez pas arrêter le progrès, vous ne pouvez contrôler que son cours. Il semble que la plupart des exposants Tech for Retail soient d’excellents partenaires pour entrer dans le Retail 3.0.
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