Une proportion importante d’employeurs soutiendront leur personnel cette année avec une prime d’inflation. Il s’avère d’après une enquête de l’organisation patronale AWVN. Quarante pour cent des employeurs offrent à leurs employés un paiement unique en guise d’aide en raison de la forte inflation. Chez la moitié de ces employeurs, la prime est de 500 euros ou plus.

Le paiement unique est populaire, dit AWVN, car les employeurs peuvent l’utiliser pour soutenir les employés qui éprouvent des difficultés financières – bien que les deux tiers disent qu’ils versent la prime unique à tous les membres de l’organisation, pas seulement à ceux qui éprouvent des difficultés. C’est aussi une mesure populaire, précise l’AWVN, car l’inflation serait « de nature temporaire », « alors qu’une hausse de salaire est structurelle et ne sera généralement pas ajustée rapidement lorsque la situation économique se normalisera ».

L’atmosphère dans les négociations collectives est « plus dure », avec des syndicats qui ont des « exigences salariales élevées », selon l’AWVN

Les employeurs ont indiqué qu’ils aimeraient également indemniser leur personnel par d’autres moyens pour une éventuelle perte de pouvoir d’achat. Pensez à une indemnité de déplacement plus élevée, à l’utilisation d’autocars à petit budget ou au paiement de jours de vacances. Près d’un quart des employeurs déclarent augmenter structurellement les salaires de leurs salariés.

L’AWVN, qui accompagne les entreprises dans les négociations de conventions collectives de travail, a interrogé 170 entreprises sur leurs projets d’accompagnement des salariés. Au total, plus des deux tiers déclarent vouloir faire « quelque chose » de plus pour le personnel.

Pas d’indemnisation complète

En novembre, les employeurs et les syndicats ont convenu d’augmentations salariales de 6,4 % en moyenne dans le cadre de négociations collectives, a également rapporté lundi l’AWVN. Pour cette année dans son ensemble, cette moyenne est de 3,6 %.

C’est une augmentation par rapport à l’année précédente, lorsque la moyenne était de 2,1 %. Mais cela ne compense pas entièrement l’inflation – elle était de 11,2 % en novembre.

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L’AWVN note dans un communiqué de presse joint que l’atmosphère dans les négociations collectives est devenue « plus dure » ces derniers mois. L’organisation patronale dénonce ce qu’elle considère comme des « revendications salariales élevées » de la part des syndicats, qui par ailleurs « ne semblent pas enclins à prendre en compte la restauration substantielle du pouvoir d’achat par le cabinet » dans leurs revendications.



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