Le Mexique, quelle blague. Battre l’Arabie saoudite 2-1, pas à la différence de buts

L’entraîneur Martino démissionne. Martin et Chavez ont marqué, les Tricolores à un pas des huitièmes de finale, mais trop de fautes au filet. Et à la 95e minute, le but d’Al Dawsari a scellé une élimination désormais quasi certaine en raison de la différence de cartons jaunes avec les Polonais, à ce moment-là ils étaient prêts à célébrer malgré la défaite contre l’Argentine.

Un seul but aurait suffi, pas décisif pour le résultat final mais pour la hiérarchie du groupe. Le Mexique regarde la qualification s’estomper dans le défi des déçus : au moins l’un aurait pu fêter l’accès aux huitièmes de finale, au contraire tous deux disent adieu à la Coupe du monde. Beaucoup plus de regrets pour l’équipe nationale de Martino, par rapport à l’Arabie Saoudite, qui après l’exploit extraordinaire avec l’Argentine n’a plus été en mesure d’aligner les planètes pour un nouveau succès miraculeux. Le Tricolore domine tout au long de la course, subissant parfois la rudesse des Saoudiens mais ne risquant jamais trop. Puis elle se perd dans les calculs entre différence de buts et cartons, épuisée au moral après n’avoir pas trouvé le but qui aurait valu la peine d’être dépassée et finit par l’encaisser. Un épilogue à forte valeur symbolique, qui ne change rien au fond.

Renard est contraint de ménager le onze de départ, en raison de plusieurs absences : en effet, le suspendu Al-Malki et les blessés Al-Faraj et Al-Shahrani manquent à l’appel. Ainsi, l’entraîneur français propose Al-Bulayhi adapté large à gauche en défense, avec Abdulhamid déplacé au milieu de terrain jumelé avec Al-Hassan lors de ses débuts en tant que propriétaire à la Coupe du monde et Kanno avancé près des attaquants Al-Buraikan, Al-Shehri et Al-Dawsari. Martino répond par une configuration tout aussi offensive, déployant Pineda en soutien du trident composé de Vega, Martin et Lozano. En défense, il y a encore de la place pour le bloc de Monterrey formé par Gallardo, Moreno et Montes, plus Sanchez de l’Ajax. Le jeu est intense dès le début. Le Mexique semble vouloir exploiter les idées des ailiers offensifs, qui ont également la liberté de converger. C’est justement la situation qui donne lieu à la première occasion, après trois minutes : Lozano se concentre et récompense le coupé de Vega, mais Al-Owais comprend tout et anticipe la conclusion à la sortie. En revanche, c’est Kanno qui s’est fait remarquer, d’abord d’une reprise de volée sur centre d’Al-Dawsari puis directement sur coup franc, dans les deux cas lancé trop haut. L’Arabie Saoudite parvient efficacement à détourner la manœuvre adverse vers les joueurs extérieurs, mis en cage par des doublages ponctuels. Alors les Mexicains cherchent un évent sur les lignes centrales, armant le pied droit de Chavez et Pineda par le bord, Al-Owais n’ayant pas trop de mal à bloquer leurs tentatives. Le milieu de terrain arabe souffre et décide de le mettre au corps, limitant ainsi les offensives adverses et enlevant par la même occasion la fluidité du jeu.

RÉCUPÉRATION CARDIAQUE

En tout cas, ni Renard ni Martino ne sont trop satisfaits de ce qu’ils ont vu en première mi-temps. Ainsi en Arabie Saoudite Al-Hassan cède la place à Madu, avec Kanno revenant à sa position naturelle, tandis que le Mexique change Vega avec Antuna déplaçant Lozano vers la gauche. A la 47e minute, le match se débloque : sur un corner du gauche, Montes prolonge sa trajectoire dans la petite surface et Martin est le plus rapide de tous à dévier le ballon dans les filets. Deux minutes plus tard, Oliver a gracié Alvarez pour une deuxième faute réservable sur Al-Shehri, mais les Saoudiens ont de nouveau payé pour la capacité de leurs adversaires sur coups de pied arrêtés. A la 52e minute, Chavez dessine une trajectoire magique du pied gauche à plus de 25 mètres, pour le doublé mexicain. C’est essentiellement le coup de grâce, dont l’Arabie saoudite ne se relève plus jamais. Le Mexique essaie d’en profiter, compte tenu de la nécessité d’avoir la meilleure différence de buts. Lozano engage Al-Owais d’un pied droit empoisonné au premier poteau (67e) et le gardien se répète en neutralisant également le coup franc lointain de Chavez. L’ailier du Napoli est le plus inspiré dans la phase finale du match, il s’étend sur tout le front offensif obligeant souvent les adversaires à la faute. Il s’essaie aussi d’un pied à l’autre à la reprise, avec Al-Owais qui repousse à nouveau. Bloqué par le spectre de rater la différence de carte, le Mexique a déposé les armes avant le coup de sifflet final. La triangulation la plus basique entre Bahbri et Al-Dawsari place ce dernier devant le but, qui est froid et bat Ochoa dans la cinquième des sept minutes de temps additionnel. Un but qui sert de drapeau blanc pour les deux.

Martin a démissionné

À la fin du match, l’entraîneur mexicain Gerardo Martino a démissionné. Après l’élimination de son équipe nationale de la Coupe du monde, l’entraîneur a fait ses adieux au banc : « Je suis le premier responsable de la douleur que nous partageons tous aujourd’hui. J’assume la responsabilité de l’échec. a soufflé, il n’y a plus rien à faire ».



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