Dans un nouveau rapport, le Conseil de l’Europe critique aujourd’hui à nouveau la surpopulation persistante et le manque de personnel dans les prisons belges. La violence entre détenus semble également être un problème récurrent.

Le rapport émane du Comité européen pour la prévention de la torture et des peines ou traitements inhumains ou dégradants (CPT), qui est affilié au Conseil de l’Europe. En novembre dernier, cette commission a effectué une visite ad hoc dans les prisons d’Anvers, Ypres, Saint-Gilles et Lantin.

Parce qu’elle a pu déterminer que les quatre établissements souffrent de surpopulation, elle conclut qu’il s’agit « d’un problème majeur et ancien dans tout le système pénitentiaire belge ». Le CPT appelle donc à nouveau les autorités belges à réduire la population carcérale.

Jusqu’à 23 heures par jour dans la cellule

La grande majorité des détenus – en particulier les prisonniers en détention provisoire – ne se voient proposer pratiquement aucune activité organisée et doivent passer jusqu’à 23 heures par jour dans la cellule, indique le CPT. La main-d’œuvre apparaît également comme un problème mondial. Dans son rapport, le CPT souligne le grand nombre de postes vacants et le niveau élevé d’absentéisme, ce qui fait que le personnel est peu nombreux dans les zones où séjournent les détenus. Cette situation est exacerbée par des grèves fréquentes, dit-il.

La violence entre détenus est également un problème récurrent dans les quatre prisons visitées. Par conséquent, le CPT exhorte les autorités à prendre des mesures pour lutter contre cette violence. Des efforts supplémentaires doivent également être déployés pour veiller à ce que du personnel formé et motivé puisse prévenir de manière proactive de telles violences.



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