La moitié des réfugiés mineurs non accompagnés arrivés aux Pays-Bas en 2015 ont retrouvé leur propre famille. Qui paraît lundi à partir de chiffres de Statistics Netherlands (CBS). Les membres de la famille de ce groupe de réfugiés sont venus aux Pays-Bas plus souvent que les parents des demandeurs d’asile plus âgés.

En 2015, environ 10 000 demandes d’asile au total ont été reçues aux Pays-Bas et il y a eu une crise de l’asile. Cette année-là, 4 200 réfugiés mineurs se sont rendus aux Pays-Bas, dont 82 % étaient des jeunes hommes âgés de 15 à 18 ans. La plupart des jeunes réfugiés en 2015 avaient une nationalité syrienne ou érythréenne. Grâce à de meilleurs papiers, ces jeunes syriens ont retrouvé plus souvent et plus rapidement leur famille. Le nombre de réfugiés mineurs en 2015 était presque deux fois plus élevé que le nombre de jeunes demandeurs d’asile dans les années qui ont suivi.

Lire aussi : Cette crise de l’asile est-elle similaire à celle de 2015 ? Ce sont les chiffres

Pour les demandeurs d’asile plus âgés, le nombre de regroupements familiaux est beaucoup plus faible. Alors que les mineurs ont vu leur famille aux Pays-Bas dans la moitié des cas, c’est 27% pour les demandeurs d’asile adultes qui sont entrés dans le pays en 2015. Actuellement, un titulaire de statut aux Pays-Bas ne peut postuler que pour les membres de la famille au sein de la famille nucléaire. Pour les adultes, cela signifie un mari ou une femme et des enfants mineurs. Pour les titulaires du statut mineur, cela concerne les parents et les frères et sœurs mineurs.

Arrêt temporaire des réunions de famille

Statistics Netherlands présente ces chiffres juste après une période mouvementée en matière de politique d’asile. Cette année, plus de titulaires de statut séjournaient dans des centres d’accueil qu’au plus fort de la crise en 2015. Fin août, le secrétaire d’État Eric van der Burg (Asile et Migration, VVD) a donc proposé un arrêt temporaire de regroupements familiaux. Selon la mesure, les titulaires de statut ne peuvent être réunis avec leur famille qu’une fois qu’ils ont un logement.

Cette mesure a provoqué des troubles à la Chambre des représentants en raison de la validité juridique. Retarder délibérément une réunion serait contraire à la loi. Néanmoins, une motion contre le plan n’a pas obtenu de majorité parlementaire et le Conseil d’État a décidé de ne pas tester juridiquement la mesure.



ttn-fr-33