Le chef de l’UC, Segers: « Nous ne négocions pas de mesures d’intimidation pour les demandeurs d’asile »

La dernière atmosphère de crise à Rutte IV à propos de l’accord d’asile a disparu ce samedi : lors du congrès du parti de la ChristenUnie, dans l’ancienne usine Prodent d’Amersfoort, trois motions ont été rejetées qui auraient pu remettre en cause l’accord signé fin août entre VVD, CDA, D66 et CU à récupérer.

L’un concernait la « viabilité juridique » de certaines parties de l’accord – le report temporaire du regroupement familial est particulièrement sensible à l’UC. Selon certains membres, cela devrait être mieux étudié et expliqué. Une autre proposition visait à empêcher même la prolongation de la mesure sur le regroupement familial. Et il y avait l’idée que toute l’affaire pouvait être explosée si on ne s’arrangeait pas à temps pour que les municipalités puissent être obligées d’accueillir des demandeurs d’asile.

Mais le résultat des votes est que les membres de la Chambre des représentants de la ChristenUnie ne se sont engagés à rien, le congrès ne leur a rien imposé d’obligatoire dans l’accord d’asile. Bien que tous les cinq se rendent compte qu’un groupe bruyant de membres suit tout ce qui concerne la migration de manière très précise et critique. Dans le même temps, il est devenu clair à Amersfoort qu’il existe également un autre groupe de membres qui s’inquiètent du grand nombre de demandeurs d’asile venant aux Pays-Bas et qui pensent que la ChristenUnie devrait être en faveur de « nombres guides » pour la migration. Cette motion a également été rejetée.

Premier Gert-Jan Segers

Lors du congrès du VVD à Rotterdam la semaine dernière, l’accent a été mis principalement sur la loi sur l’asile, dans le cadre de l’accord sur l’asile, qui peut obliger les municipalités à accueillir des réfugiés. Une grande majorité des membres ont voté pour. Le chef du parti et Premier ministre Mark Rutte s’est ensuite adressé aux membres avant toutes les discussions. A la ChristenUnie d’Amersfoort, le chef du parti Gert-Jan Segers a fait de même : il a prononcé son discours le matin, puis les membres se sont divisés en groupes pour discuter, les votes ont eu lieu l’après-midi.

Segers a répété ce qu’il avait dit vendredi dans le UN D avait dit et ce qui était déjà un souhait de son parti : que moins de travailleurs migrants viennent aux Pays-Bas. Il pense également qu’il devrait y avoir une « répartition équitable des réfugiés dans les États membres de l’UE » et que Rutte devrait faire de son mieux à Bruxelles pour cela. La coalition continuera à parler d’asile et de migration dans un proche avenir et Segers y participera. Il avait un message pour les autres partis de Rutte IV : « Nous n’allons pas négocier plus de mesures d’intimidation pour les demandeurs d’asile. »

Un jour d’opposition

Certains des partisans de l’Union chrétienne pensent que le parti a peut-être co-gouverné assez longtemps. Segers a déclaré à Amersfoort qu’il recevait des e-mails de personnes qui « le donnaient en exemple » aux autres députés, car ils « gardaient toujours le dos droit de manière exemplaire ». Selon Segers, il s’agit toujours de parlementaires issus de partis d’opposition et il lui semble aussi qu’il est parfois « merveilleux » de pouvoir « lire son propre programme électoral » aussi librement. Mais pas plus d’une journée. Puis il veut « retourner là où c’est difficile » : dans la coalition. La salle applaudit bruyamment.

Juste avant le discours de Segers, la liste des candidats au Sénat a été établie au congrès. Dans la salle, il y avait un homme de Gelderland qui a déclaré que lui et d’autres annuleraient leur adhésion à l’UC si la liste proposée était adoptée : elle contenait, a-t-il dit, un « homosexuel pratiquant ».

L’homme a dit qu' »un homosexuel est aussi une créature de Dieu » et il ne s’est pas jugé. « Mais la Bible oui. » Il y avait un malaise palpable dans la pièce. Une femme qui a dit exactement le contraire après lui a reçu de longs et forts applaudissements.

La liste des candidats a été adoptée sans vote, car aucun des membres de l’UC n’avait déposé de motion ou d’amendement à son sujet. L’homme de Gelderland a pensé qu’il pouvait être voté sur place et a crié avec colère que cela devait arriver. Cela ne s’est pas produit. Ce qui arrivera à la ChristenUnie : un « réseau de personnes LGBTI ». Il y aura également des réseaux sur d’autres thèmes, dont la migration.



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