Quatre-vingt-dix pour cent des hôpitaux aux Pays-Bas risquent de subir des pertes l’année prochaine en raison de l’augmentation des coûts de personnel, de l’énergie et de l’inflation. Vendredi met en garde contre cela l’Association néerlandaise des hôpitaux (NVZ).

La NVZ s’appuie sur les recherches de l’agence Finance Ideas auprès de 56 hôpitaux. L’association appelle le ministère de la Santé ainsi que les assureurs-maladie à prévenir « ce scénario apocalyptique ». Le président du NVZ, Ad Melkert, déclare que l’enquête a une « conclusion alarmante ». « Les hôpitaux ont désormais besoin de toutes les ressources pour investir dans les meilleurs soins pour le patient, de bonnes conditions de travail pour les professionnels de santé et la mise en œuvre de l’accord de soins intégrés récemment conclu. »

Les hôpitaux concluent actuellement des accords avec les assureurs-maladie pour l’année à venir. Ces négociations devraient montrer sur quels revenus les hôpitaux pourront compter en 2023. La NVZ craint que les dépenses supplémentaires en énergie, en personnel et en inflation signifient qu’il n’y aura pas de place pour investir dans la numérisation et la durabilité en raison des dépenses supplémentaires en énergie, en personnel et en inflation.

Ils demandent également l’aide du ministère, notamment face à l’augmentation des coûts énergétiques. En début de semaine, le ministre de la Santé Ernst Kuipers (D66) dans une lettre au parlement aux assureurs-maladie pour cela. Un porte-parole du NVZ affirme que les hôpitaux ont désormais besoin de « la marge de manœuvre financière maximale » des assureurs-maladie, mais craint qu’ils ne l’acceptent pas. De plus, les besoins diffèrent d’un hôpital à l’autre, dit-il. « Cela rend les négociations encore plus complexes. »

L’année dernière, il est apparu qu’un cinquième des hôpitaux examinés par le cabinet comptable BDO étaient en mauvaise santé financière. Même alors, la demande croissante de soins et la pénurie croissante de personnel constituaient une menace pour le secteur. Les frais de personnel externe ont augmenté de 7,7 %. En raison du soutien corona que les hôpitaux recevaient encore à l’époque, aucun hôpital n’a fait faillite.

La NVZ ne s’attend pas non plus à des faillites cette année, a déclaré un porte-parole. « Les hôpitaux ont des biens immobiliers et donc des fonds propres. » NVZ s’attend à ce que les hôpitaux ne soient pas en mesure de respecter les accords avec les assureurs-maladie. « Les hôpitaux ne peuvent pas augmenter les prix des traitements. Les entreprises le font.

Cette année, l’inflation vient s’ajouter à des problèmes déjà existants, notamment la hausse des prix de l’énergie, que les hôpitaux consomment relativement fortement. Les hôpitaux y dépensent 175% de plus que l’année dernière, selon le porte-parole du NVZ. Le message est significatif pour l’état des soins : la pression est palpable dans tout le secteur. Les soins se raréfient et les soignants marchent sur leurs gencives.



ttn-fr-33