Par Ralf Kuhling
La superstar Bono de U2 a présenté des extraits de sa biographie “Surrender – 40 Songs, One Story” dans l’Admiralspalast à guichets fermés mercredi soir. Cela n’avait rien à voir avec une lecture normale, il a plutôt livré un spectacle sensationnel.
Bono (62 ans) est venu nous raconter des histoires de sa vie mouvementée. Mais il ne s’assied pas à la table qui était là pour feuilleter le livre et lire quelques chapitres choisis. Non, la table n’est qu’un accessoire, une partie d’une merveilleuse production théâtrale.
Il célèbre chaque histoire que le chanteur de U2 a voulu nous transmettre comme sa propre petite pièce. Parfois c’est touchant, parfois tragique, mais toujours captivant et très émouvant. Bono souffre sur scène, il crie, il rit, plaisante, s’attriste.
Bono aimait les Ramones
Des prompteurs attachés au grade l’aident à ne pas oublier des lignes importantes de son livre et à ne pas perdre son fil conducteur. En tant qu’acteur, il n’a besoin d’aucune aide. Bono, l’acteur surdoué, c’est la découverte du soir !
Les histoires qu’il vit sur scène parlent de son éveil de jeunesse en tant que fan de punk rock, il les adorait ramons. Il raconte l’histoire de son père et la mort prématurée de sa mère. Et il se moque de ses compagnons de groupe “The Edge”, Larry Mullen et Adam Clayton, mais d’une manière merveilleusement sympathique, voire déchirante, après tout, ce sont ses amis éternels.
Bono, l’engagé, se passe des gros prêches politiques, qui agacent parfois certains fans lors des concerts de U2. Mais maintenant qu’il est à Berlin, il s’empresse de féliciter sa chère Allemagne pour son travail de développement exemplaire.
Bono chante de grandes choses de U2 encore et encore et exactement au bon moment dramaturgique : “Sunday Bloody Sunday”, “Vertigo”, “City Of Blinding Lights”, “With Or Without You”. Accompagné par le violoncelle, le clavier et la harpe, il c’est vrai Plus rien à voir avec le rock des stades de U2, mais ça augmente l’intimité et l’intensité de cette soirée extraordinaire. Standing ovations du public, encore et toujours.
De beaux dessins des histoires de Bono peuvent être admirés à l’écran. Ils viennent de lui-même, Bono est vraiment un artiste aux multiples talents.
Et il exige une concentration totale de ses fans, c’est pourquoi c’était aussi un “spectacle sans téléphone portable.” Les smartphones qu’ils avaient apportés avec eux devaient être emballés dans de petits sacs avant la représentation, qui ne pouvaient pas être ouverts indépendamment. Après le spectacle, ils ont été déverrouillés par des assistants.
Dans “Surrender – 40 chansons, une histoire” (Droemer, 32 euros), le livre sur l’événement en direct, Bono a bien d’autres histoires captivantes à raconter. Le livre, il est brillamment écrit.