La Cour suprême du Royaume-Uni décidera demain si l’Écosse peut organiser un deuxième référendum sur l’indépendance : « Le Brexit a tout changé »

La plus haute cour britannique a examiné si le plébiscite est possible sans le consentement du gouvernement de Londres. Les deux parties ont présenté leurs arguments il y a plus d’un mois lors d’une session de deux jours.

Le président du tribunal avait alors annoncé qu’il pourrait s’écouler « des mois » avant qu’un verdict ne soit rendu. Le fait que le tribunal ait déjà rendu une décision pourrait, selon certains experts, indiquer que la Cour suprême refuse dans un premier temps de se prononcer et attend que le Parlement écossais adopte une loi sur un référendum.

Lors d’un premier plébiscite en 2014, la majorité des Écossais avaient encore choisi de rester avec le Royaume-Uni. A cette époque, 55 % des électeurs ont voté contre l’indépendance et 45 % pour. Pour le gouvernement central de Londres, l’affaire est réglée depuis longtemps.

Mais l’actuel Premier ministre écossais Nicola Sturgeon estime que le Brexit, auquel les Ecossais s’étaient très clairement opposés en 2016, a complètement changé la donne de départ. Elle souhaite donc une Ecosse indépendante qui puisse à nouveau faire partie de l’Union européenne. Les votes d’indépendance sont également entendus plus fort au Parlement écossais.

L’Écosse fait partie du Royaume-Uni depuis 1707 et a obtenu son propre parlement en 1998. Toutes les questions relatives à l’union, cependant, sont restées avec le Parlement à Londres. Le Premier ministre Sturgeon considère le blocage par Londres d’un plébiscite sur l’indépendance comme la preuve que l’Écosse fait partie d’un système politique qui ne respecte pas la démocratie écossaise.

Son parti nationaliste (Scottish National Party ou SNP) a remporté une large victoire aux élections régionales l’an dernier. Elle y voit un mandat clair de l’électeur pour un référendum. Le SNP de Sturgeon a maintenant appelé à des manifestations dans plusieurs villes écossaises demain après-midi. Il y aurait également des réunions plus restreintes dans cinq villes de l’UE, dont Munich, en Allemagne.



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