L’Union européenne vise à mettre en place une force d’intervention militaire de 5 000 hommes d’ici 2025. Cette initiative est l’un des points forts d’une nouvelle vision stratégique de sécurité que les ministres des Affaires étrangères et de la Défense ont approuvée lundi à Bruxelles.
L’adoption de la boussole stratégique, comme la stratégie est connue dans les cercles européens, a été précédée de deux années de travail. Il examine l’ensemble de l’environnement de sécurité internationale et couvre la période jusqu’en 2030, mais le résultat final de 47 pages est inévitablement fortement influencé par la récente invasion militaire russe de l’Ukraine et son impact profond sur l’architecture de sécurité européenne.
« Ce n’est pas notre réponse à la guerre en Ukraine, mais c’est une partie de la réponse, car cela doit nous rendre militairement plus forts », a déclaré lundi le haut représentant pour la politique étrangère européenne Josep Borrell avant la réunion. Il ne s’agit pas seulement de dépenser plus pour la défense et de renforcer la force opérationnelle, mais aussi de mieux coordonner ces efforts au niveau européen.
Le clou de la stratégie est la mise en place d’une force de réaction rapide, qui devrait compter jusqu’à 5 000 hommes et peut être utilisée, par exemple, pour l’évacuation des citoyens européens des zones de conflit. Cette force d’intervention devrait être opérationnelle d’ici 2025. La force de réaction se veut une alternative aux groupements tactiques de 1 500 hommes qui ont été mis en place il y a quinze ans, mais qui n’ont jamais été déployés faute de volonté politique et de financements adéquats.
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