Le débat au Qatar, moteur de progrès ?

Le président Bernd Neuendorf de l’Association allemande de football (DFB) considère la discussion intensive sur le Qatar comme lieu de la Coupe du monde comme un moteur de progrès dans le sport et la politique.

« La FIFA a inclus un passage sur les droits de l’homme concernant l’attribution des futures Coupes du monde, qui n’existait pas auparavant », a déclaré Neuendorf lors d’une table ronde au Musée du football de Dortmund. « Cela montre que l’attribution au Qatar et peut-être aussi à la Russie serait difficile à imaginer aujourd’hui, de manière aussi non critique et sans conditions. Cela a changé, le sport et la politique. »

Neuendorf s’est dit « très heureux » de son récent voyage au Qatar dans la délégation de la ministre fédérale de l’Intérieur Nancy Faeser (SPD). « Cela montre que nous n’avons jamais vécu un tournoi comme celui-ci, que l’attribution de tels événements est devenue un enjeu politique », a-t-il souligné. « Ces décisions étaient prises dans les associations sportives puis acceptées politiquement, cela a changé. »

Le patron de la DFB a réitéré son appel à un fonds d’indemnisation pour les proches des travailleurs décédés ou blessés sur les chantiers de la Coupe du monde. La récente annulation par le pays hôte l’a « irrité ». Le ministre du Travail du Qatar, Ali bin Samikh Al Marri, a décrit un fonds potentiel comme un « coup de pub » dans une interview à l’AFP.

Faeser a annoncé qu’elle assisterait au premier match de l’équipe nationale allemande contre le Japon le 23 novembre, malgré ses critiques sur l’hôte de la Coupe du monde (20 novembre au 18 décembre).



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