Par Matthias Loukachevitch

Battus avec un bâton en bois, attaqués avec un couteau et menacés avec une arme à feu alors qu’ils étaient à Berlin essayant pacifiquement d’attirer l’attention sur la violence dans leur pays d’origine…

L’attaque brutale de dimanche soir devant l’ambassade d’Iran a laissé les gens stupéfaits. Sous les yeux d’un agent de sécurité, trois personnes masquées ont arraché des banderoles et des drapeaux d’une caravane faisant partie d’une veillée permanente contre les mollahs terroristes devant l’ambassade. Ensuite, il y a eu des coups de poing, des coups de pied et des coups de couteau. Avant l’arrivée de la police, les agresseurs étaient partis. Quatre manifestants blessés sont restés.

L’agent de sécurité a-t-il réagi avec trop d’hésitation ? « Bien sûr, nous enquêtons de manière approfondie sur les allégations de la police de Berlin en rapport avec l’attaque contre le camp de protestation et ses participants à l’ambassade d’Iran », a déclaré la police interrogée par le BZ.

Et partagé le laps de temps dans lequel l’attaque a eu lieu.

► Selon la police, « la lecture des registres du centre de contrôle des opérations » a montré que l’agent de sécurité de l’objet, qui était déployé directement devant l’ambassade, a remarqué à 01h15 « que trois inconnus déchiraient des affiches et des banderoles sur la caravane servant de vigile. »

► « A 01h16, il avait sollicité l’appui des forces de l’ordre. En même temps, il a agi directement lui-même en demandant clairement aux gens de s’abstenir d’endommager le véhicule.

Peu de temps après l’attaque, des policiers s’occupent des Iraniens blessés qui gisent sur le sol Photo: Privé

► « Trois minutes plus tard, à 1h19 du matin, les deux premiers véhicules de secours sont arrivés et n’ont plus trouvé de suspects sur place. »

► « Deux minutes plus tard, à 01h21, trois autres véhicules d’urgence sont arrivés sur le site ». Les agents ont alors immédiatement fouillé la zone à la recherche des suspects. En vain.

Le porte-parole de la police a poursuivi au BZ : « Nous comprenons parfaitement que des personnes agressées et se trouvant dans des situations aussi exceptionnelles puissent parfois percevoir le temps très différemment. L’expérience l’enseigne aussi. Selon les informations disponibles ici jusqu’à présent, l’attaque n’a duré que quelques minutes.

C’est ainsi que s’est déroulée la terrible attaque

Dans la nuit de dimanche, vers 01h15, un employé de la centrale de protection contre les objets, généralement armé d’un pistolet de service, a vu trois personnes masquées arracher des banderoles et des drapeaux d’une caravane, selon la police. L’employé a alerté la police et a demandé aux hommes de laisser la remorque tranquille. Sans succès.

ATTAQUE SANGLANTE CONTRE DES MANIFESTANTS EN IRAN À BERLIN : C'est ce que dit la police à propos de l'opération

Mehdi Waicydengi, 34 ans, dit avoir été menacé avec une arme à feu Photo : Peter Wilke

Au contraire, les suspects auraient tenté d’ouvrir la porte de la caravane. Il y a eu une bagarre avec les quatre occupants et une brève poursuite. Allhossein Mohmedikartalaei (63 ans) était dans la voiture. Lui au BZ : « J’ai couru après mon ami et j’ai vu que trois personnes le frappaient à coups de poing et de bâtons en bois. Un homme a sorti un couteau et m’a attaqué. Mon pied gauche a été blessé en essayant de me défendre.

Mehdi Waicydengi

Babak Monazami (37 ans) a été blessé au dos et est hospitalisé Photo : Peter Wilke

ATTAQUE SANGLANTE CONTRE DES MANIFESTANTS EN IRAN À BERLIN : C'est ce que dit la police à propos de l'opération

Le manifestant Allhossein Mohmedikartalaei (63 ans) a réussi à repousser une attaque au couteau Photo : Peter Wilke

Outre Mohmedikartalaei, son ami Babak Monazami (37 ans) a également été blessé au dos. Il est à l’hopital. Un homme de 55 ans a également été écorché après avoir été poussé au sol. Les agresseurs ont finalement pris la fuite dans une voiture en attente avant l’arrivée de la police.

Manifestant Mehdi Waicydengi (34 ans) sur la BZ : « Alors que j’essayais d’écrire le numéro de la plaque d’immatriculation, les portes arrière se sont ouvertes et une arme à feu a été pointée sur moi. Je me suis caché derrière un arbre par terre par peur.

La sûreté de l’État enquête.

(wilk, iman, nmb)



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