Le chroniqueur et journaliste phénomène Hugo Camps est décédé. Ce sont dix de ses chroniques les plus mémorables.
1. « Je serais heureux de passer la tête de porc de Trump dans le hachoir à viande, mais j’ai mieux à faire »
Hugo Camps a décidé d’ignorer Trump : « Comme j’ignore Theo Francken. Ils peuvent faire quelque chose pour moi.
2. « Ce qui restera toujours : la force d’un homme qui, jusqu’à la fin, a su garder le silence sur sa mort »
Hugo Camps a dit au revoir à un grand écrivain en 2008 : « J’ai appris d’Hugo Claus que le seul endroit où une personne peut être tolérante est l’espace offert par les amis et les maîtresses. »
3. « Les arbres sont abattus, les arbustes sont brûlés pour que les transmigrants puissent être suivis dans un enfer d’asphalte. À quel point voulez-vous être radical dans la xénophobie ?
Même les arbres ne peuvent pas faire face à l’obsession des transmigrants, a noté Camps.
4. ‘Le venin dans la phrase classique ‘Je n’ai rien contre les gays tant qu’ils sont discrets’ est aussi triste que répréhensible’
Hugo Camps notait en 2011 que les homosexuels se faisaient encore tabasser dans la rue : « C’est triste que les meilleurs footballeurs et cyclistes homosexuels n’osent célébrer leur orientation que sous terre ?
5. « Je me souviens d’avoir pensé : salope folle »
Hugo Camps dit au revoir à la reine Fabiola : « L’importance de Fabiola ne peut guère être surestimée. »
6. « La mémoire hirsute des dessinateurs de Charlie Hebdo jongle avec des agendas doubles autour des incendies de lavage de cerveau »
Après l’attentat, Hugo Camps a vu autre chose dans le battage autour de Charlie Hebdo : « Le pays et l’Europe de Charlie Hebdo risquent de tomber entre les mains de broyeurs de sabre. »
7. « En ce mercredi noir, plus rien n’avait d’importance. Rêves et ambitions stockés dans 22 cercueils
L’accident de bus à Sierre a été une journée noire pour la Belgique : « Des enfants heureux sur le chemin du retour. La mort ne peut pas faire face au bonheur.
8. ‘Jan Hoet était de classe mondiale tout au long de sa vie artistique. Chaoot, avec vision. Les tripes bronzantes aussi’
Hugo Camps se souvient du pape de l’art Jan Hoet après sa mort : « Jan était toujours à son meilleur quand il se mettait en colère. »
9. « La publication dans le journal de photos d’enfants mourants, encore écumants à la bouche, reste un dilemme »
Hugo Camps à propos de l’indignation après que De Morgen ait placé une photo d’un enfant blessé sur sa première page : « Personne ne veut d’une fille mourante sur la table du petit-déjeuner à part l’œuf à la coque. »
10. « Tout est permis : jazz, salsa, musique du Pacifique Sud. Seule la cigarette, qui après le réveil futile va aussi dans la moelle épinière, n’est plus autorisée’
Camps : « Les fumeurs sont devenus des musiciens de rue qui crachotent encore. »