Quiconque suit le comportement des autocrates modernes partout dans le monde sait que leur soif de passé est plus grande que leur désir d’avenir. Le président russe Poutine, un fervent partisan de l’ex-Union soviétique, est un représentant de ce phénomène, d’autant plus qu’il a vu avec tristesse la puissance supérieure s’effondrer, s’affaiblir et perdre sa force. Dans tous les discours qu’il a prononcés cette semaine, il a subtilement évoqué l’humiliation de cette époque, apparemment un traumatisme profond.