Semeniuk lance Pérouse : "Zéro pression, on veut tout gagner"

L’attaquant polonais protagoniste du départ au sprint de l’équipe d’Anastasi : « Nous grandissons match après match, je suis ici pour un autre champion »

Valéria Benedetti

26 octobre
-Milan

Du podium mondial avec la Pologne à la chasse aux trophées avec Pérouse. Kamil Semeniuk est habitué à la pression et l’a démontré lors de ces quatre premiers matchs en devenant tout de suite l’un des meilleurs au service d’Anastasi. L’attaquant polonais arrivé à la place d’Anderson n’a pas déçu. A vingt-six ans, une médaille d’argent mondiale et une de bronze européenne (toutes deux remportées par l’Italie), il vient de Zaksa, l’équipe de Kędzierzyn-Koźle, sa ville natale, avec qui il a remporté deux Ligue des champions d’affilée. Demain avec Civitanova (avance du onzième) c’est déjà un gros match. Et puis le 31 octobre et le 1er novembre, il y a la Super Coupe à Cagliari. Avec Pérouse a subi quatre victoires.

Êtes-vous satisfait de vos débuts en Super League ?

« La première fois, j’étais très excité, maintenant je suis déjà très à l’aise avec mes coéquipiers. Quant à moi, je ne suis jamais satisfait de mes performances, il y a toujours quelque chose à déposer. Mais je suis content car avec moi sur le terrain l’équipe a toujours gagné ».

Pérouse est déjà seule en premier et tout le monde la donne comme favori.

« Oui, nous avons gagné tous les matchs, nous avons réussi à rester concentrés et nous avons marqué des points importants dans un championnat comme la Superlega. Mais nous n’en sommes qu’au début, tout peut arriver, nous restons concentrés et attendons avec impatience le prochain engagement ».

Vous avez remporté deux champions d’affilée avec Zaksa. Vous savez que Pérouse est très ambitieuse et la Ligue des champions est l’un de ses principaux objectifs. Ressentez-vous la pression ?

« Je l’ai gagné deux fois, pourquoi pas la troisième avec Pérouse ? En fait la pression est la même, ce sont des clubs qui veulent gagner n’importe quelle compétition, ça ne change pas grand chose pour moi. Nous sommes une équipe avec de grands joueurs mais les individualités ne suffisent pas, il faut devenir un groupe ».

Comment vous sentez-vous avec Giannelli ? Avez-vous joué contre lui en Coupe du monde, est-ce ce à quoi vous vous attendiez ?

« C’est un grand joueur, il aime travailler et j’apprécie vraiment cela. Il a été MVP du Championnat du Monde et a remporté la médaille d’or mais il ne relève pas la tête et essaie de se donner à 100% à l’entraînement et en course. Je suis heureux d’avoir l’opportunité de jouer avec lui. Il faut du temps pour trouver le rythme, c’est normal. Match après match on voit les améliorations ».

Avez-vous ressenti la pression des attentes à la Coupe du monde ?

« Dès qu’on a su que la Coupe du monde allait se jouer en Pologne, tout le monde a commencé à nous mettre la pression et à nous dire que nous étions favoris. Mais nous savions que l’équipe avait changé et pour nous, chaque médaille était un excellent résultat. Il est évident que lorsque nous avons atteint la finale, nous voulions gagner, mais honnêtement, nous n’avions aucune chance : l’Italie était meilleure à tous les postes. Mais nous sommes contents de la médaille d’argent ».

L’entraîneur Anastasi a passé de nombreuses années en Pologne. Vous a-t-il aidé en vous donnant des conseils sur le championnat et la vie en Italie ?

« Oui, ça m’a beaucoup aidé au début quand je suis arrivé à Pérouse. Il m’a expliqué à quoi ressemble la Superlega. Il me connaît depuis PlusLiga (le championnat polonais, ndlr) et donc on s’est compris rapidement. En fait, je tiens à le remercier ainsi que toutes les personnes qui m’aident dans cette période d’acclimatation ».

Vous avez presque toujours joué pour l’équipe de votre ville natale. Qu’est-ce que ça fait de quitter la Pologne pour rejoindre une nouvelle équipe pour la première fois ?

“Quand j’ai décidé de venir à Pérouse, j’étais inquiet et au début aussi quand je suis arrivé. Mais comme je l’ai dit, tout le monde m’a aidé et est prêt à répondre à toutes mes questions. C’est super. Le prochain objectif est d’apprendre l’italien ainsi que Plotnytckyi. Je sais qu’il est ici depuis de nombreuses années mais il est important ».

Le public de Pérouse vous a également bien accueilli.

« Ils sont fantastiques, très passionnés et nous suivent toujours de près ».

Avez-vous pu voir quelque chose de l’Italie ?

“Avec ma copine qui est venue avec moi et ça aide aussi, nous avons déjà été à Assise et dans le centre de Pérouse. Je ne vois pas beaucoup de football mais je sais que Pérouse a l’équipe de Serie B et quand c’est possible j’aimerais aller voir un match ».



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