Le Nigérian est revenu sur le devant de la scène suite à sa blessure, malgré une concurrence féroce. Au printemps, il se trouvera à la croisée des chemins : renouveau ou premier ministre ?
Essayez de revoir les images du but de Victor Osimhen contre la Roma. En particulier, le tir de derrière le but donne la dimension de la façon dont l’angle de tir est presque inexistant, ce que le Nigérian parvient à trouver avec un grand geste technique qui rappelle les grands avant-centres du passé. De Gigi Riva à Marco Van Basten. Mais au final, Osimhen est unique en son genre, dans sa capacité à éclairer un match et à le “déchirer” alors que peut-être tout le monde pensait que Spalletti ferait mieux de le remplacer par les quelques attaquants qui se retrouvent sur le banc et répondent au nom de Raspadori et Simeone.
PROTAGONISTE ABSOLU
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Victor s’était “étiré” début septembre face à Liverpool. Son retour après plus d’un mois semblait être progressif. Rien de tout cela. Comme un cheval pur-sang, dès que Luciano Spalletti l’a délié, il courait dans les prairies. Parfois avec un esprit solitaire. Comme revenir avec l’Ajax, à Maradona, le 12 octobre, avec Victor débutant en pressing solitaire, volant le ballon à Blind et inventant un but. Pour lui, scorer équivaut à une boîte d’épinards avalée par Popeye : c’est ainsi qu’il se nourrit. Et après l’Ajax, voici le but décisif face à Bologne et encore celui splendide à l’Olimpico pour maintenir Napoli là-haut, là où personne ne peut accéder pour le moment.
VALEUR AJOUTÉE
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Avec des Spalletti très bons pour redessiner Napoli sans Osimhen, toujours gagnant, pour certains ça peut sembler compliqué de réinsérer le Nigérian dans les mécanismes, au contraire on l’a trouvé un splendide soliste, mais aussi plus impliqué dans le jeu tant en construction que surtout dans le phase défensive où l’élévation et le détachement de la tête permettent d’évacuer efficacement les balles dangereuses de la zone. Luciano Spalletti l’a souligné.
L’AVENIR
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Dimanche soir, le terrain a montré une nette différence entre Osimhen et Abraham – le joueur rom a également des origines nigérianes – coûtant des chiffres similaires (50 pour les bleus, plus de 40 pour les Giallorossi) mais dont les performances démontrent le “poids” différent et donc aussi l’attrait du marché . Ce n’est pas une nouvelle que depuis le Premier ministre, plusieurs clubs suivent l’attaquant de Napoli – Newcastle avait offert près de 100 millions – qui a encore deux ans de contrat (expirant en 2024). La gestion du “cas Ronaldo” fin août – avec l’agent Mendes qui voulait “échanger” le Portugais contre le Nigérian, rapportant 110 M€ à Naples – a montré que les relations entre le club bleu et l’agent Roberto Calenda sont bonnes et il n’y a pas eu de “larmes” ou de fuites pendant cette période qui auraient pu refroidir les relations. Il y a déjà un accord entre les parties pour se revoir à la fin du printemps, pour comprendre si une offre indispensable arrivera d’Angleterre ou le moment viendra de se rasseoir pour discuter d’une prolongation de contrat. Pendant ce temps, Popeye Victor continuera à se nourrir de buts, ce qui boostera son évaluation.
24 octobre – 14:12
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