Des nettoyeurs qu’on appelait des traîtres

Une diffusion précoce et tardive de aiguille à la télévision dimanche soir et ensemble ils se sont bien pris en sandwich l’heure des nouvelles. En quinze minutes (pointeur 1) et 25 minutes (pointeur 2), respectivement, il y avait un endroit qui démangeait depuis un certain temps, mais qui n’avait pas encore été gratté au point de saigner et n’a pas encore guéri. On pourrait dire aussi : c’étaient deux nouvelles bien choisies sur les images en mouvement.

D’abord les travailleurs migrants de la spéciale Pointer. Le fait qu’ils travaillent dans de mauvaises conditions aux Pays-Bas, et vivent dans des conditions encore pires, n’est pas une nouvelle en soi. Que nous savons, mais ne faisons rien ou trop peu à ce sujet, c’est ce que Pointer nous rappelle.

En 2021, ils ont déjà effectué une inspection avec des fonctionnaires de la Haagse Pandbrigade, en 2022, ils y sont retournés, et les conditions de vie des travailleurs étrangers n’avaient pas beaucoup changé. Une maison de location étouffante, douze personnes dans le salon, sept matelas au sol, et un autre tas contre les murs, 18 couchages au total. Une autre équipe trouve quarante jeunes Espagnols partageant une maison, tandis que les travailleurs d’une autre encore partagent leurs matelas avec des punaises de lit.

Qui est responsable ici ? L’employeur qui embauche des employés qui paient juste un peu moins que nécessaire ? Les agences pour l’emploi qui servent d’intermédiaire entre les travailleurs et les employeurs ? En tout cas, c’est un business lucratif pour les intermédiaires qui fournissent non seulement du travail, mais aussi du logement et du transport. La location d’un matelas : 109 euros. Hebdomadaire. Le van entre matelas et travail : 25 euros la semaine. Manquer un bus : amende de 20 euros. Matelas à côté de celui de votre ami : soit 20 euros supplémentaires.

Cela peut-il arriver ? Non bien sûr que non. Mais que pouvez-vous faire? Les municipalités peuvent infliger des amendes. Mais cela s’avère être un risque commercial calculé pour les commerçants de travailleurs migrants. Clouer une maison surpeuplée et infliger une amende au propriétaire ? C’est déjà le cas. Poursuites pénales ? C’est difficile, montre Pointer. Caler des gens sur des matelas dans une maison est mal, mais pas punissable. On ne peut pas appeler ça de la traite des êtres humains, légalement parlant, ce n’est pas vraiment de l’exploitation non plus. C’est peut-être une erreur. Et donc on nous l’a rappelé encore une fois.

Origine des menaces

Pointer 2 a découvert qui se cache derrière les menaces contre les entreprises qui ont nettoyé le gâchis au cours de l’été. Bottes de foin, pneus de voiture, tas de fumier, tout ce que les agriculteurs déversaient sur les autoroutes devait être nettoyé. Ceux qui sont venus le faire, généralement au milieu de la nuit, ont été appelés, envoyés par SMS, menacés et agressés verbalement. Ils étaient des nazis, des collaborateurs, des traîtres et l’ennemi du paysan.

Thomas Mulder, le journaliste d’investigation de Pointer, debout dans un entrepôt vide, ordinateur portable à portée de main, révèle où se trouve la source des menaces. Sur le service de messagerie Telegram, il existe une « hotline pour les actions et la trahison » où sont partagées des photos et des vidéos d’entreprises de nettoyage. Plus le nom, le numéro de téléphone et, si possible, l’adresse du domicile du propriétaire.

Bert – nom d’emprunt – est propriétaire d’une entreprise verte et il a « repoussé » les menaçants hors de sa propriété.Son visage n’est pas sur la photo, mais ses poings aux bords noirs sous les ongles en disent assez.

La question est de savoir qui est derrière cette hotline sur Telegram. Thomas Mulder a également enquêté là-dessus. L’administrateur de la hotline dirige Convoy Nederland, un groupe d’action inspiré par les camionneurs canadiens qui s’opposent aux vaccinations obligatoires. Est-ce permis de simplement jeter des adresses sur Internet pour provoquer des tracas ? Non bien sûr que non. C’est ce qu’on appelle le doxing. Et c’est mal, mais pas (encore) punissable.



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