La grève de TotalEnergies en France se poursuit malgré le compromis : « l’approvisionnement des magasins en péril »

Mise à jourEn France, la grève des raffineries de TotalEnergies se poursuit, même si un compromis a été trouvé entre syndicats et direction jeudi soir. Dans quatre des cinq raffineries et dépôts pétroliers, le blocus serait levé vendredi soir. Non seulement les automobilistes, mais aussi les entreprises de transport et les agriculteurs s’inquiètent de la persistance des pénuries de carburant.

Le compromis dans le conflit sur l’augmentation des salaires a obtenu le soutien des deux plus grands syndicats de l’entreprise. En conséquence, les employés recevraient 7 % de salaire en plus à partir de novembre et auraient droit à des primes de 3 000 à 6 000 euros.

Mais un troisième syndicat, la CGT, a rejeté la proposition. Conséquence, la grève, qui dure depuis dix-huit jours, se poursuivra également vendredi sur les cinq sites de TotalEnergies. La CGT demande une majoration de 10 %.

La CGT se rend compte que l’action pose des problèmes à la population française, mais estime que le gouvernement français devrait aider à trouver une solution. Le gouvernement Macron est intervenu plus tôt cette semaine pour maintenir les raffineries en activité et a forcé un certain nombre de personnes à reprendre le travail. La décision a été approuvée par le juge.

Cela a permis d’atténuer les problèmes d’approvisionnement. Vendredi, plus de 28% des stations-service françaises avaient encore trop peu d’essence. Il y a quelques jours, c’était encore 31 %. La Première ministre française Élisabeth Borne a déclaré qu’elle espérait que la situation se normaliserait dans la semaine à venir. La CGT a déjà indiqué qu’elle autoriserait certaines livraisons de carburant dans les prochains jours. « Mais certainement pas tous les jours. »

La grève se poursuivra vendredi après-midi, a précisé Eric Sellini, coordinateur CGT chez le géant pétrolier. La grève dans quatre raffineries et dépôts pétroliers a été prolongée jusqu’à vendredi soir. Selon la CGT, les travaux seront suspendus jusqu’à mardi dans la raffinerie de Normandie. C’est la plus grande raffinerie de pétrole du pays.

La grève a été levée vendredi dans deux raffineries Esso-ExxonMobil.

L’action a provoqué des pénuries de carburant dans certaines régions de France depuis un certain temps. De nombreuses stations-service connaissent des problèmes d’approvisionnement. Le gouvernement a exercé des pressions pour que des négociations aient lieu.

La justice française a déjà rejeté vendredi matin la protestation de la CGT contre la réquisition gouvernementale de personnel chez Esso-ExxonMobil. C’est nécessaire pour l’ordre public, a-t-on dit, entre autres. Un tribunal de Lille a également rejeté la protestation de la CGT contre la demande de grévistes au dépôt de carburant de TotalEnergies vendredi soir en référé. La régie départementale du Nord avait réquisitionné du personnel du site près de Dunkerque.

Esso-ExxonMobil

Dans les deux raffineries Esso-ExxonMobil en France, dont les opérations sont perturbées par une grève depuis fin septembre, la production devrait revenir à la normale d’ici deux à trois semaines. Le groupe l’a annoncé vendredi dans un communiqué.

Les deux raffineries seront progressivement redémarrées conformément aux protocoles de sécurité nécessaires et de manière à minimiser les perturbations. Esso précise que les volumes de ventes en septembre étaient inférieurs d’un quart à ceux d’août.

Non seulement les automobilistes, mais aussi les entreprises de transport et les agriculteurs sont préoccupés par les pénuries de carburant. Les compagnies de transport affirment que l’approvisionnement des magasins sera menacé à partir de vendredi. Les agriculteurs doivent planter des cultures. « Nous sommes inquiets car nous devons semer maintenant, lorsque les conditions sont idéales, pas dans dix jours ou un mois », a déclaré Joël Limouzin, vice-président du Syndicat des agriculteurs FNSEA.

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