Massacre en Indonésie : la faute aux gaz lacrymogènes

L’enquête du gouvernement indonésien sur les incidents survenus au stade Kanjuruhan dans l’est de Java qui ont causé la mort de plus de 130 personnes le 1er octobre est terminée.

Une équipe de membres du gouvernement et d’experts en sécurité a constitué un dossier de 124 pages dans lequel la cause du massacre est imputée à l’utilisation de gaz lacrymogène par la police.

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Le ministre de la Sécurité Mahfud a déclaré que les images capturées par les 32 caméras de sécurité ont permis de définir les responsabilités de la tragédie. Les conclusions de l’enquête, assorties de recommandations pour éviter que de telles situations ne se reproduisent à l’avenir, ont été remises au président indonésien. Une autre enquête parallèle tente de déterminer la toxicité des gaz utilisés, mais quels que soient les résultats, “la conclusion restera la même”, a déclaré Mahfud. Le gaz lacrymogène est interdit par la FIFA, mais la police du stade n’était pas au courant de l’interdiction, l’utilisant plutôt “sans discernement et de manière excessive”, indique le rapport. Les enquêteurs ont également conclu que la ligue de football locale était coupable de négligence pour avoir ignoré les règlements de la Fifa et ont exigé la démission du président de l’Association indonésienne de football, ainsi que de l’ensemble du conseil d’administration.

rabaisser

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La police et l’armée enquêtent toujours sur ce qui s’est passé, les forces de l’ordre tentant de minimiser leur rôle dans la tragédie, blâmant les voies d’évacuation inadéquates et la présence de spectateurs au-delà de la capacité du stade. Au moins six personnes, dont trois policiers, font actuellement l’objet d’une enquête pour le massacre. La ligue indonésienne a annoncé ces derniers jours avoir formé un groupe de travail avec la FIFA pour améliorer les mesures de contrôle et de sécurité dans les stades. L’Indonésie devrait accueillir la prochaine Coupe du monde U20 à l’été 2023.