Dès les premiers gestes du nouveau gouvernement, nous comprendrons l’évolution future du NRR qui, comme l’a rappelé le président Mattarella, est un banc d’essai décisif pour notre relation avec l’UE. Voici les principaux enjeux sur la table de Giorgia Meloni depuis le premier jour.
1 – GOUVERNANCE
Commissaire ou ministre pour guider les techniciens (sans système de déblais)
La gouvernance du PNRR, imposée par Mario Draghi avec le décret législatif 77 de 2021, exclut les figures de commandement des groupes de travail techniques du système de déblais : le coordinateur du secrétariat technique au Palazzo Chigi Chiara Goretti, le coordinateur de l’unité de régulation Nicola Lupo, le directeur du service central PNRR de la Mef Carmine Di Nuzzo et les directeurs des groupes de travail des différents ministères restent en fonction jusqu’en 2026. Ils sont les points avancés de la structure qui régit le PNRR et ont des contacts quotidiens avec Bruxelles. . La confiance de l’UE est totale dans ces dirigeants qui répondent aux questions et aux critiques, expliquent les mesures et les stratégies, s’accordent sur les solutions. Si Meloni veut changer ces chiffres, il devra changer la loi et convaincre l’UE que c’est le bon choix. La discontinuité des personnes contiendrait un message plus général de discontinuité. La variante qui est évaluée est de laisser la structure technique inchangée, au moins dans la première phase du gouvernement, et d’établir une personnalité politique coordonnatrice, commissaire ou ministre ad hoc, en relation très étroite.
au premier ministre.
2 – LE VERSEMENT DE 21 MILLIARDS
Pas de marge sur les objectifs de décembre, mais l’héritage de Draghi aide
Il n’y a aucune place pour la discussion avec l’UE sur les 55 objectifs que l’Italie doit atteindre d’ici décembre pour percevoir l’acompte de 21,8 milliards. Draghi laissera 29 déjà atteint, il n’est pas encore clair si avec le cachet officiel de l’UE ou, plus probablement, avec un accord substantiel. Pour les 26 cibles restantes, le seul problème politique est la mise en œuvre de la loi concurrence 2021 (M1C2-8) qui comprend « l’entrée en vigueur de tous les outils de mise en œuvre, y compris le droit dérivé, pour la mise en œuvre et l’application » de la loi. Parmi ceux-ci, les critères d’attribution des concessions de baignade sur lesquels Lega et Fdi se disaient contraires aux principes de délégation. Mais Draghi aurait fait émerger à Bruxelles une interprétation de l’objectif qui permettrait de mettre en œuvre à la fin de l’année uniquement les règles expressément demandées par l’UE pour le droit de la concurrence et pas aussi les objectifs “nationaux” (comme les stations balnéaires) qui serait reporté à l’expiration de la délégation (plus précisément en février). Une opportunité, mais sans oublier que sur les stations balnéaires nous avons évité de justesse la procédure européenne.
3 – EN DROIT BUDGÉTAIRE
Financement des surcoûts jusqu’en décembre : en 2023 tout est à refinancer
L’une des mesures réclamées par Mario Draghi dans le rapport au Parlement
approuvé la semaine dernière est l’intervention rapide pour faire face aux surcoûts engendrés sur les travaux du Pnrr par les augmentations de matières premières et
énergie. Il a raison, c’était crucial pour ne pas bloquer le NRRR en 2022 et pour
remédier aux retards inévitables qui se sont également produits. Le problème est que le décret législatif 50 (article 26) – qui a alloué 10,5 milliards – considère 2022 comme une année extraordinaire, y compris la révision des tarifs de juillet qui expirent à la fin de l’année. A partir du 1er janvier 2023, tout recommence : il n’y a ni fonds ni mécanismes de révision des prix. Ce sera la loi de finances qui devra allouer des ressources pour les travaux en cours et pour les nouveaux appels d’offres si, là encore, les travaux ne doivent pas être bloqués.
4 – LE PNR 2023
Accélération des appels d’offres et appels d’offres. Pas de syndrome de chantier
Bien que l’intervention sur les surcoûts ait pu contenir les dégâts et éviter le déraillement du PNR, l’inquiétude générée par la situation hors norme demeure
de hausses de prix.
Le ministre sortant Giovannini a expliqué que d’ici la fin de l’année il y aura 55 courses pour rattraper le calendrier. La ruée finale est confirmée par RFI, la société du groupe FS dirigée par Vera Fiorani, qui est la première station contractante du PNRR. Avec un travail efficace de mise à jour des tarifs (2 fois par an) et d’ajustement du cadre économique de la vingtaine de travaux à mettre en adjudication, pratiquement tous les retards se rattrapent, avec une réponse impressionnante. La fin de l’année et le début de la prochaine diront si nous sommes de retour dans les délais. Mais sortir du “syndrome des chantiers”, selon lequel on aurait dû ouvrir des chantiers non prévus par le PNR, c’était bien comme propagande électorale, mais maintenant ça ne sert à personne.
Au lieu de cela, il est nécessaire de courir selon les horaires prévus par le Plan et supervisés par l’UE.