Arrêter de pêcher est quelque chose que le pêcheur de cœur et d’âme Jurriaan Bakker de Den Helder n’avait pas l’intention de faire, mais cela arrive quand même. Lui, avec beaucoup d’autres, est racheté par le plan d’assainissement du gouvernement. Une décision douloureuse, car Bakker voit son entreprise familiale partir en fumée.

Cela cause encore beaucoup de nuits blanches à Jurriaan Bakker. Le sang du pêcheur coule dans ses veines depuis qu’il est enfant et c’est ce qu’il préfère faire, mais il cède toujours, le cœur gros, au plan d’assainissement du gouvernement. Bakker se laisse racheter, ce qui signifie que son cutter HD27 sera mis au rebut jusqu’au dernier morceau de fer et qu’il rendra ses permis et son quota.

Le cotre HD29 Morgenster, propriété de son cousin, a déjà été mis au rebut auparavant, et le HD27 Zuiderhaaks sera également démoli le mois prochain. « En conséquence, l’entreprise familiale cesse d’exister », déclare tristement Jurriaan. Mais il est aussi réaliste, car continuer signifiait pour lui un avenir endetté. « Et je ne vais plus me battre contre ça », dit-il. Selon lui, il n’est plus possible de se passer du soutien du gouvernement et ce soutien ne viendra pas.

« C’est dommage, car cela se produit dans d’autres pays », explique Jurriaan. Le seul « soutien » sur lequel les pêcheurs néerlandais peuvent compter est le programme de rachat, bien que Bakker ne le considère pas comme un soutien.

Dans la vidéo ci-dessous, Jurriaan Bakker entre dans son cutter pour l’une des dernières fois, avant qu’il ne parte à la ferraille (le texte continue sous la vidéo).

Nouveau travail

Jurriaan Bakker a longtemps douté qu’un nouveau travail dans la pêche lui convienne, mais ses amis ont décidé pour lui : « Ils ont dit qu’il serait peut-être bon de faire quelque chose de complètement différent », dit Jurriaan. Et il a suivi ce conseil. Maintenant, Jurriaan a des horaires de travail normaux et n’est pas toujours en mer pendant dix jours. « C’est bien aussi », dit-il avec un sourire.

Émotionnel

Dire adieu à la pêche est difficile pour Jurriaan. Cela est principalement dû au cutter qui sera sur le côté encore quelques semaines et qui sera vidé dans les prochaines semaines. « Je n’y vais plus aussi souvent, car cela apporte trop d’émotion », déclare Jurriaan.

Son cotre devrait naviguer vers la Belgique à la fin du mois prochain, car il y sera démoli. « Alors j’espère pouvoir le fermer, mais ce sera difficile. »



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