Critique : Pete Astor :: « Time On Earth »


Pete Astor, « étant dans la cinquantaine », a également remarqué ces deux dernières années que le pays du passé est désormais plus grand que le pays du futur. Vous ne le remarquerez peut-être pas à 49 ans. Et les grands auteurs-compositeurs britanniques de tank top pop le remarquent avec plus de force que d’autres : Roddy Frame, Edwyn Collins, Lloyd Cole, Nick Heyward, Bill Pritchard. Pete Astor était parmi les meilleurs auteurs-compositeurs de sa génération avec The Loft et les Weather Prophets, et il n’a vraiment pas sauté un battement. Ce sont les temps qui sont devenus plus nécessiteux.

« Time On Earth » est un album qu’il faut écouter dans son intégralité, du début à la fin

Et bien sûr, pour Time On Earth, Astor a rallié des musiciens qui ont joué avec Edwyn Collins, Paul Weller, Everything But The Girl et des groupes inoubliables, quoique sans succès, comme Spearmint, Death In Vegas et Denim. Il a écrit des chansons sur la perte, la solitude et le regret, sur la fin de la vie, sur la foi, les aventures du cœur et l’amour accompli. Lui-même ironise sur le fait que ce disque – son onzième depuis 1987 – est bien sûr son meilleur. Cela pourrait même être vrai. L’orgue kregle rappelle Attractions, la trompette de Dexys, et « Miracle On The High Street » et « Sixth Form Rock Boys » rappellent les La’s, voire Paul Simon.

Alors si un journaliste musical averti l’imagine en auteur-compositeur qui aurait enregistré avec le Wrecking Crew aux Capitol Studios de Los Angeles dans les années 70 et en même temps en charmant folkie qui se serait produit dans les clubs d’Angleterre dans les années 60, c’est vrai tous les deux. Mais Pete Astor est un enfant du début des années 80, quand en Angleterre la musique pop était à nouveau considérée comme le trait esthétique déterminant : comme littérature, comme style de vie, comme style. « Time On Earth » est un album qu’il faut écouter dans son intégralité, du début à la fin. Jusqu’à « Grey Garden », « Undertaker » et « Fine And Dandy ». C’est fait pour ça. Plus tôt, oui, plus tôt bien sûr !

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