Jambon après le début de la campagne ‘Ne vous contentez pas de retarder pour éviter une amende’ : ‘De temps en temps, il suffit de dire : ‘Nous prenons ce risque’


C’est le présentateur Gert Verhulst qui a demandé à Jambon s’il « avait remarqué quelque chose à propos du marathon flash ». Il a commencé hier à 6 heures du matin et a traversé le pays pendant 24 heures. Le Premier ministre a répondu par la négative : « Et ça, c’est deux fois une bonne nouvelle », sonnait-il. « C’est un signe qu’ils se sont bien cachés et que nous n’avons pas été flashés. Mais ce n’est pas mon mérite. J’ai le privilège de conduire avec un chauffeur, et ce sont des gens très prudents.

Verhulst a alors demandé quelles étaient les amendes réelles : sont-elles supportées par le conducteur, ou par Jambon lui-même ? « Honnêtement, si j’ordonne parfois qu’on soit quelque part très vite, et qu’on fasse une amende, alors… », a répondu Jambon. Ce à quoi Verhulst répondit avec surprise : « Vous donne-t-il parfois l’ordre de rouler trop vite ?

« Très rarement », a admis sans ambages Jambon. « Mais de temps en temps, vous n’avez qu’à dire: » D’accord, nous prendrons ce risque.

« Trop souvent une attitude nonchalante »

Remarquable : quelques heures plus tôt, la collègue gouvernementale de Jambon et ministre flamande de la Mobilité Lydia Peeters (Open Vld) avait publié un communiqué de presse avec le message que « les conducteurs adoptent trop souvent une attitude étonnamment nonchalante vis-à-vis des excès de vitesse, avec tous les risques associés. Éviter une amende devrait en fait être la dernière raison de réduire la vitesse.

Peeters a présenté hier la dernière campagne de la Fondation flamande pour la science de la circulation (VSV), qui dans les semaines à venir attirera l’attention sur le danger des excès de vitesse avec des affiches le long de la route. ‘Ne tardez pas juste pour éviter une amende’, tel est le slogan.

« En 2021, près de 9 000 conducteurs en Flandre ont été surpris à conduire trop vite chaque jour », a déclaré le VSV. « Le nombre croissant d’observations est bien sûr lié au risque accru de se faire prendre par ceux qui conduisent trop vite, mais il indique également que la vitesse excessive reste un problème majeur en Flandre. » La vitesse est considérée à la fois par la police et les experts en sécurité routière comme l’un des trois grands tueurs dans la circulation, en plus de la conduite en état d’ébriété et des distractions telles que l’utilisation du téléphone portable.

Des affiches comme celle-ci apparaîtront le long des routes flamandes tout au long du mois d’octobre.Image Fondation flamande pour l’ingénierie du trafic

« Vous ne voulez pas entendre ce message »

Werner De Dobbeleer, porte-parole du VSV, trouve donc la déclaration de Jambon « malheureuse » et craint qu’elle ne nuise à la campagne du mois à venir, a-t-il réagi ce matin sur Radio 1. « La limite de vitesse est simplement la limite de sécurité. Ces limites sont là pour une raison et sont principalement là pour protéger les usagers vulnérables de la route. En tant qu’homme politique, bien sûr, il a une fonction exemplaire. Mais conduire consciemment trop vite, vous ne le faites pas. Vous ne voulez pas entendre ce message. Nous voulons juste empêcher le blanchiment des infractions pour excès de vitesse.

Le collègue du parti de Jambon et ministre de l’Education Ben Weyts, lui-même ancien ministre de la Mobilité, s’est également montré critique ce matin. « La vitesse est un facteur important de la sécurité routière. Nous nous trompons pour arriver quelque part plus rapidement. Un accident à 120 ou 140 kilomètres à l’heure, ça peut parfois faire la différence entre un blessé, un blessé grave et un mort. C’est pourquoi des limites sont fixées. C’était probablement une déclaration trop juste.



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