Le but du milieu de terrain turc a de quoi surprendre les blaugrana, malgré plusieurs frissons en finale : deux buts refusés, un pour chaque camp, et deux penaltys refusés par les Varois.

L’Inter commence par un bel exploit. Le soir où il peut sombrer, Inzaghi dessine l’un des plus beaux chefs-d’œuvre de sa carrière, bat Barcelone et le méprise désormais au classement de la Ligue des champions. Mercredi, il se rendra au Camp Nou la tête haute, sachant que même un match nul pourrait lui suffire pour avoir la route vers le deuxième tour. Le succès relance assurément son équipe, compacte, concentrée et capable de garder son objectif invaincu. Les Nerazzurri ont aussi un peu de chance de leur côté (poste touché par Dembelé et quelques « coups de pouce » du Var), mais ils méritent les trois points pour leur réaction face au terrible moment qu’ils traversent en championnat. A partir d’un tel constat, la course de Serie A peut repartir pour dépasser les absences de Lukaku et Brozovic.

BALLING BARÇA

Dans un San Siro presque à guichets fermés, Inzaghi et Xavi changent tous les deux cinq hommes par rapport à leur dernier match de championnat, mais malgré les forces fraîches, l’ancien entraîneur de la Lazio décide de ne pas appuyer haut. En se retranchant dans sa moitié de terrain, l’Inter concède une possession facile à Barcelone qui, avec le 4-2-3-1 et Gavi avancé entre Dembelé et Raphinha, clarifie ses intentions. Ainsi, le début est un monologue blaugrana et les hôtes se retrouvent au milieu d’un maxi taureau. Inzaghi ne tombe pas en panne : il a préparé la course en demandant de la compacité, une occupation assidue des espaces et zéro distraction pour pouvoir repartir. La vaine accélération du ballon dure six minutes, puis sur la première erreur de réglage des Espagnols, une contre-attaque terminée par un grand coup de l’extérieur de Calhanoglu dévié par Ter Stegen fait comprendre à Xavi que la nuit du Meazza ne sera pas une formation. Globalement l’approche est meilleure que le match perdu face au Bayern, surtout après 20′, quand la conscience d’être techniquement inférieur et le bloc des résultats négatifs obtenus en première partie de saison (5 KO en 10 matches officiels) cessent de peser en l’esprit.

NOTE CALHA

Le Barça, qui jusqu’ici s’est offert le luxe de beaucoup remonter les outsiders défensifs (notamment Alonso pour centraliser Raphinha à côté de Lewandowski), comprend que le défi peut virer au piège, mais ne trouve pas tout de suite les contre-mesures pour se défendre contre le jeu des changements par Calhanoglu et Dimarco. Obligant les dirigeants de la Liga à courir à reculons, Skriniar et ses compagnons montent au fil des actions : un centre rasant de Mkhitaryan, un coup de l’extérieur de Dimarco dévié en corner, un penalty exigé pour une touche de main d’Eric Garcia et un Les buts annulés pour hors-jeu à Correa sont le prélude à l’avantage. Globalement mérité. Dimarco renverse Darmian, mais c’est à nouveau l’ailier gauche de l’équipe nationale qui appuie Calhanoglu avec le ballon que le joueur turc, en pleine récupération, lance dans les filets d’une belle frappe en bordure du poteau. San Siro explose puis accompagne son équipe sous les applaudissements retentissants dans le vestiaire. Le Barça est abasourdi, avec Lewandowski toujours arrêté par De Vrij et incapable de terminer au but.

MERCI

La seconde mi-temps commence avec les mêmes formations et le même score tactique de la première mi-temps ou avec Barcelone mettant ses tentes dans la moitié de terrain adverse et les Nerazzurri obligés de se défendre. Inzaghi demande à son équipe de ne pas arrêter de recommencer et pour donner un repère offensif plus « tangible » il passe Dzeko à la place de Correa ; Xavi répond en jetant Piqué, Ansu Fati et Balde dans la mêlée. Les Blaugrana poussent fort sur l’accélérateur et Dembelé est stoppé par Onana, aidé par la pole. C’est encore le Français qui centre pour le but de Pedri que les Varois annulent pour une touche de la main d’Ansu Fati, sur une mauvaise sortie du gardien camerounais. Ayant échappé au danger, l’entraîneur émilien change les joueurs extérieurs (à Dumfries et Gosens pour Darmian et Dimarco) plus l’épuisé (et héroïque) De Vrij pour Acerbi : il attend l’orage final qui arrive à temps. Un but contre son camp manqué par Dumfries, une tête de Busquets et un contrôle varois pour une touche de main du Néerlandais ont fait retenir le souffle des Meazza jusqu’à près de 99′ alors que ce n’était que la joie des Nerazzurri.



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