Van der Straeten a présenté hier la nouvelle contribution de crise au gouvernement suprême, rapportent des sources bien informées Le matin. Il s’agit d’un impôt sur les bénéfices excédentaires pour les compagnies d’électricité et d’une contribution de solidarité des compagnies pétrolières. Deux impôts qui ensemble rapporteraient 1,8 milliard d’euros cette année. La plus grande partie provient de l’impôt sur les bénéfices excédentaires : 1,2 milliard d’euros.

Pour 2023, l’objectif est une contribution de crise d’un total de 2,9 milliards d’euros. Bien que ce chiffre dépende fortement de l’évolution des prix de l’énergie. Personne ne peut le prédire aujourd’hui.

L’Europe 

La proposition de Van der Straeten intervient après que l’Europe a ouvert la voie vendredi aux États membres pour qu’ils poursuivent pleinement les bénéfices des compagnies d’électricité et de pétrole. Les exploitants de centrales nucléaires, d’éoliennes, de parcs solaires ou encore de centrales à gaz font de belles affaires depuis des mois en raison des prix exorbitants du gaz et de l’électricité en Europe. Ils reçoivent des prix qui ne sont plus proportionnels à leurs coûts de production. Le secteur pétrolier profite également plus que bien de la crise.

Dans la Wetstraat, l’introduction d’un impôt sur les bénéfices excédentaires fait l’objet de discussions depuis un certain temps, mais d’un point de vue technico-juridique, la situation ne semble que maintenant correcte. Concrètement, les compagnies d’électricité devraient remettre au gouvernement tout ce qu’elles gagnent au-delà d’un certain prix, probablement 130 euros par mégawattheure. Une taxe de 1,5 cents par litre vendu s’appliquerait aux compagnies pétrolières. Selon les directives européennes, le gouvernement est obligé d’utiliser le produit de ces nouvelles taxes pour réduire les factures énergétiques de la population malade.

Budget

Le haut gouvernement fédéral a entamé son conclave budgétaire ce week-end. De Croo I fait face à un difficile exercice d’équilibre : comment protéger le pouvoir d’achat des ménages et des entreprises sans pousser le budget encore plus dans le rouge ? S’il dépend du Premier ministre Alexander De Croo (Open Vld), le déficit sera réduit de 1,7 milliard d’euros de plus que prévu d’ici 2024. Ainsi, le gouvernement terminerait son mandat avec un déficit d’environ 3 % du PIB. Un signal aux marchés financiers que la Belgique veut prendre son travail budgétaire au sérieux.

Le Premier ministre De Croo est attendu au Parlement fédéral mardi prochain pour sa déclaration politique. Les socialistes et les verts réclament déjà un ensemble solide de mesures de pouvoir d’achat. Cela concerne, entre autres, l’ancrage du tarif social de l’énergie et de la TVA réduite sur l’électricité et le gaz. Ces mesures importantes mais coûteuses doivent maintenant être renouvelées tous les quelques mois. Le ministre des Finances Vincent Van Peteghem (cd&v) est également sollicité pour concrétiser – au moins en partie – ses projets de réforme fiscale.



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