Nord Stream, qu’adviendra-t-il de l’Italie s’il y a un arrêt du gaz russe à partir d’octobre


Les dommages subis ces derniers jours par les lignes 1 et 2 du Nord Stream, le gazoduc qui relie la Russie à l’Europe, dans le tronçon de la mer Baltique entre le Danemark et la Suède ont immédiatement fait monter en flèche le prix du gaz, rendant le débat sur les effets du conflit en Ukraine sur les ménages et les entreprises. Plus généralement, il s’agit de comprendre quel scénario serait rencontré dans l’hypothèse où Moscou déciderait de recourir à l’arme du gaz, fermant définitivement le robinet, dans un contexte de bras de fer de plus en plus accentué avec l’Europe et les USA. sur le dossier de la guerre en Ukraine.

Nadef, le scénario alternatif : zéro importation de gaz de Russie à partir d’octobre

Une hypothèse que le gouvernement dirigé par Mario Draghi a évaluée. Et il l’a fait encore une fois (lou l’avait déjà fait dans la Def) dans le texte de la Nadef, ou la Mise à jour de la Def qui a obtenu le feu vert du Conseil des ministres. «En ce qui concerne les approvisionnements – lit-on dans le document – le scénario tendanciel est affecté par une nouvelle baisse des importations de gaz russe, et non par leur élimination complète. Par conséquent, un scénario alternatif d’interruption complète des flux en provenance de Russie a été élaboré à partir du mois d’octobre ».

Ces derniers mois, l’afflux de gaz russe s’est poursuivi, avec de fortes hausses de prix

Si deux scénarios de risque centrés sur un choc de prix avec ou sans pénurie de gaz étaient pris en considération dans la Def fin mars, « les évolutions de ces derniers mois – lit la Nadef – se rapprochent davantage du scénario de choc de prix puis précisé : les entrées de gaz russe se sont poursuivies mais se sont accompagnées de fortes hausses de prix face à une campagne de stockage par tous les pays européens. À l’heure actuelle – lit-on encore dans le document -, compte tenu d’un pourcentage de remplissage du stockage proche de l’objectif de 90 % et de la poursuite en septembre des importations en provenance de Russie, quoique avec des volumes bien inférieurs à ceux du passé, le scénario de risque qui apparaît le plus pertinent est celle d’un arrêt complet des approvisionnements à partir d’octobre. Comme le scénario tendanciel, il a été supposé que le niveau de stockage mensuel ne pourra jamais descendre en dessous de la réserve stratégique de l’Italie ».

La simulation : ce qui peut arriver

Que pourrait-il alors se passer dans ce scénario, ou dans le cas où la Russie déciderait de fermer le robinet de gaz vers l’Italie en octobre ? La parole revient une fois de plus à Nadef : dans la simulation réalisée « on supposait que l’absence totale d’afflux en provenance de Russie entraînait une augmentation de 20 % des prix moyens du gaz naturel, de l’électricité et du pétrole par rapport au scénario tendanciel au quatrième trimestre de cette année et 2023. En 2024 et 2025, les prix seraient respectivement supérieurs de 10 % et 5 %. Les résultats de la simulation indiquent une contraction cumulée en 2022 et 2023 de 4,9% (et de 7,7% sur la période 2022-2025), seulement légèrement inférieure à ce qui est jugé nécessaire mais qui pourrait être complétée par des comportements comportementaux en réponse au Mite plan de confinement « .

Si le gaz russe s’arrête à partir d’octobre PIB +0,1% 2023

Voici donc les impacts macroéconomiques associés au scénario de risque : « une croissance du PIB plus faible par rapport à la tendance égale à 0,2 point de pourcentage en 2022 (donc + 3,1 %, ndlr)) et 0,5 point de pourcentage en 2023 (+ 0,1, ndlr), alors que il serait supérieur de 0,4 point de pourcentage en 2024 et de 0,2 point de pourcentage en 2025 en raison d’un effet rebond. Le taux de croissance du PIB nominal diminuerait plus modérément en raison d’une tendance plus soutenue du déflateur, en baisse de 0,1 point de pourcentage cette année par rapport à la tendance, de 0,3 point de pourcentage en 2023 et en augmentation de 0,2 point de pourcentage et de 0,1 pp respectivement en 2024 et 2025. Il s’agit – lit-on encore dans la Nadef – d’impacts bien inférieurs à ceux estimés dans les scénarios de risque de la Def. Cela reflète les progrès réalisés en matière d’approvisionnement auprès de sources alternatives, ainsi que la poursuite des apports de gaz naturel en provenance de Russie ».



ttn-fr-11