Le vote étant clos, la négociation pour la vente d’Ita Airways commence. Aujourd’hui, en effet, une rencontre est prévue entre le top management de la newco et les représentants de Certares et Delta, cette dernière présente pour la partie commerciale. La présence d’Air France-KLM n’est pas prévue.

Accès à la salle des données

Cette rencontre s’inscrit dans le cadre de la négociation exclusive en cours entre le ministère de l’Economie, actionnaire unique de la compagnie aérienne, et le fonds américain pour la vente de 50% plus une part Ita. Selon ce qui a été appris, diverses sessions sont prévues tout au long de la journée avec l’acheteur qui demandera d’enquêter sur une série de problèmes, après que Certares et Delta ont eu accès à la data room de la newco, c’est-à-dire la salle virtuelle avec tous les documents, comptes et données confidentielles de l’entreprise.

Fermer pour conclure

La data room devrait rester ouverte jusqu’au vendredi 30 septembre, jour où la négociation exclusive expirera après les 30 jours convenus à compter du moment où le fonds américain a été choisi par la Mef, au détriment de MSC-Lufthansa, le 31 août . Une clôture est tentée de conclure mais dans le cas où il n’est pas possible de conclure dans cette semaine, cela pourrait aller vers une mini-extension de l’accord exclusif.

Le plan industriel de Certares

D’un point de vue stratégique, la présence de Delta dans le consortium mené par Certares ouvre les portes du marché nord-américain riche et plus rentable en Ita. Ce point aura joué un rôle important pour pousser la Mef à sélectionner le fonds américain pour la négociation exclusive visant la vente d’Ita. D’après ce qui ressort, le plan industriel Certares est « cohérent » avec le précédent plan Ita et aussi « d’amélioration » avec un fort accent sur les embauches et une augmentation du nombre d’avions, à 80 la première année puis à 120 en 2024, précisément pour renforcer les routes long-courriers, en particulier celles vers les États-Unis et le Canada.

Gouvernance

L’aéroport romain de Fiumicino aurait alors un rôle central, en tant que troisième hub de l’Europe continentale, avec Amsterdam et Paris. D’un point de vue gouvernance, avec une lourde participation entre ses mains, le Trésor conserverait deux membres sur cinq au conseil d’administration, il pourra également exprimer le président d’Ita et exprimer sa satisfaction vis-à-vis du futur PDG de l’entreprise .



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