Gillis veut avoir raison avec le Conseil d’État : encore des travailleurs migrants dans le parc ?

Il y a deux ans, Peter Gillis a pensé que ce serait une bonne idée d’accueillir 384 travailleurs migrants dans son parc de vacances Prinsenmeer à Ommel. Mais depuis, c’est une lutte entre lui et la municipalité. Et le juge n’étant pas d’accord avec l’entrepreneur, Gillis s’est rendu au Conseil d’État de La Haye, qui entendra l’affaire ce mardi.

La municipalité d’Asten et le juge estiment que Gillis ne respecte pas les règles, à la grande surprise du propriétaire du parc de vacances. Le 30 octobre 2020, il a déposé une demande de permis auprès de la commune d’Asten. Peu de temps après, les travailleurs étrangers se sont installés dans le parc même si aucun permis n’avait été délivré. Gillis a rapidement reçu une amende d’un demi-million d’euros.

Au printemps 2021, Gillis tire sa conclusion : il a renvoyé les travailleurs migrants de son parc, car il n’attendait pas une sanction aussi lourde.

Mais la star de télé-réalité ne baisse pas les bras et saisit le Conseil d’État, la plus haute instance judiciaire des Pays-Bas. L’audience est ce mardi.

Un quart de million d’euros
Ce n’est pas le seul différend entre Gillis et le gouvernement. Par exemple, il est également en désaccord avec la commune limbourgeoise de Peel en Maas depuis des années au sujet du logement illégal de centaines de travailleurs migrants au Holiday Park De Berckt à Baarlo.

Il a été condamné à une amende de 250 000 euros, mais à ce jour Gillis n’a pas payé. “Je ne pense pas qu’ils y aient droit”, a-t-il déclaré dans une brève réponse.

Enquête sur des allégations d’abus
Début juin, Gillis a soudainement essuyé des tirs considérables, car cinq maires enquêtaient sur des allégations d’abus autour de ses parcs de vacances. Il dit ne pas se reconnaître dans les accusations, mais les maires de Valkenswaard, Cranendonck, Loon op Zand, Asten et Terneuzen voient en lui un entrepreneur qui bafoue toujours les règles.

Selon eux, Gillis est coupable d’avoir hébergé illégalement des travailleurs migrants. Il construirait, agrandirait et exploiterait également la restauration sans permis. Les municipalités le combattent par des poursuites judiciaires. Ils sont soutenus en cela par des agences d’enquête qui enquêtent sur les abus autour des parcs.



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