D66 veut la suspension du député FVD Van Houwelingen après une comparaison nazie


D66 veut que le député FVD Pepijn van Houwelingen soit suspendu en tant que député pour avoir comparé deux ministres au régime nazi. C’est ce que dit le président du parti D66, Jan Paternotte. CNRC. Cette semaine, il déposera une plainte officielle auprès de l’Integrity Investigation Board, qui traite les plaintes concernant les violations du code de conduite par les députés. Le code stipule que les députés doivent s’abstenir de tout comportement qui « affecte gravement l’autorité ou la dignité de la Chambre ». L’appel de Paternotte est particulier : il est rare qu’un député déclare ouvertement qu’un autre député doit être suspendu.

paternotte l’a qualifié de « dévastateur » dimanche que Van Houwelingen a partagé une image photoshoppée des ministres Ernst Kuipers (D66) et Karien van Gennip (CDA) sur Twitter samedi soir. Sur la photo originale, ils se tiennent ensemble devant un drapeau des Objectifs de développement durable (ODD), les objectifs des Nations Unies pour le développement durable. Sur la photo éditée, le drapeau SDG a été remplacé par le drapeau du régime nazi. Paternotte a décrit le photoshop comme « défiguré » et un « nouveau bas » avec lequel FVD met en danger la sécurité des ministres. Kuipers et Van Gennip annoncé ‘d’envisager d’autres mesures’.

Van Houwelingen a retiré le photoshop tard dimanche soir après l’agitation et a placé une photo avec le drapeau communiste à la place « parce que, après tout, le drapeau SDG est encore plus lié au marteau et à la faucille de l’Internationale communiste qu’à la croix gammée », il a écrit sur Twitter.

Baudet a déjà été réprimandé

L’Integrity Investigation Board, qui a été créé l’année dernière, peut imposer diverses sanctions à un député s’il conclut que les règles de conduite ont été violées. Plus tôt cette année, le dirigeant du FVD, Thierry Baudet, a été blâmé pour avoir refusé de renoncer à ses postes supplémentaires, dont celui de directeur chez son éditeur commercial THPB Media. Le superviseur a exigé que Baudet continue de le faire, mais le chef du parti FVD ne l’a pas fait. En conséquence, Baudet s’en est tiré sans renoncer pour le moment à ses postes supplémentaires.

Paternotte estime que dans le cas de Van Houwelingen, la Commission devrait aller plus loin que d’émettre une réprimande. « Pour la plupart des députés, une réprimande est très intense, mais au FVD, ils s’en fichent. » Le superviseur peut également imposer une suspension à un député, par exemple d’une semaine à un mois maximum. Un député peut voter, mais ne peut pas participer aux débats. Paternotte reconnaît qu’une telle mesure est « très robuste », mais estime que la Commission devrait donner le signal qu’une limite a été atteinte en faisant des comparaisons nazies.

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Émeute à considérations générales

Le chef du FVD, Baudet, a provoqué une émeute majeure lors des Réflexions politiques générales la semaine dernière en appelant l’université anglaise où le chef du D66, Sigrid Kaag, étudiait comme lieu de formation « pour les espions ». Tous les membres du cabinet présents ont ensuite quitté la salle de manière démonstrative, après quoi la présidente de la chambre Vera Bergkamp (D66) a suspendu Baudet pour le reste de la réunion après avoir refusé de retirer ses paroles. Jeudi prochain, la Chambre des représentants discutera d’une proposition du chef du parti Paternotte et ChristenUnie, Gert-Jan Segers, qui facilitera l’intervention du président de la Chambre si des personnes sont menacées dans un débat parlementaire.

Paternotte reconnaît que l’insinuation de Baudet envers Kaag « est différente d’une menace directe ». Néanmoins, selon Paternotte, le durcissement du règlement intérieur proposé par lui a une valeur ajoutée. « En rendant explicite que le langage menaçant est illégal, cela aide le président de la Chambre à intervenir la prochaine fois. » Paternotte se souvient d’un incident avec à nouveau le membre du FVD Van Houwelingen, qui a dit au membre du D66 Sjoerd Sjoerdsma lors d’un débat : « Votre heure viendra, car il y aura des tribunaux. » Van Houwelingen a refusé de retirer ses paroles, tandis que Sjoerdsma a reçu des menaces de mort dans les jours qui ont suivi l’incident.

Selon Paternotte, la situation montre à quel point il est important que les propos menaçants envers d’autres politiciens de la Chambre des représentants ne restent pas impunis. « Sjoerdsma a reçu des menaces de mort, à Kaag quelqu’un se tenait à la porte avec une torche. Cela a beaucoup à voir avec ce qui est crié dans notre parlement. Pepijn Van Houwelingen n’était pas disponible dans l’immédiat pour commenter.



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