De l’enseignement secondaire préprofessionnel au master : “Certains élèves ont juste besoin de plus de temps”


salon de l’éducation du sudDans l’enseignement néerlandais, il est préférable de choisir tôt. Cela ne débouche pas toujours sur les parcours scolaires les plus logiques. Vincent Grimbergen le sait : après un long détour, il s’est retrouvé avec un domaine d’études et un métier qui lui va comme un bon manteau.

Il devait venir de loin. Vincent Grimbergen (maintenant âgé de 34 ans) était l’enfant de l’école primaire dont les enseignants pensaient qu’il ne pouvait pas suivre le reste de la classe. Vincent : ,,J’étais un enfant hyper attentionné, j’ai eu beaucoup de tutorat.” Ce timbre l’a longtemps hanté. « Mon conseil d’école pour l’enseignement secondaire était lwoo, l’enseignement d’accompagnement des parcours d’apprentissage (enseignement notamment pour les élèves du secondaire préprofessionnel qui ont besoin d’une aide supplémentaire pour l’obtention d’un diplôme, ndlr). Du coup, je n’ai obtenu que des notes élevées là-bas. Grâce à une sorte de classe de transition lwoo/vmbo, où j’ai aussi eu de bonnes notes, j’ai fini dans l’enseignement secondaire préprofessionnel.”

Si quelqu’un sait ce que la confiance en soi peut faire à une personne, c’est bien Vincent. Sur de vieilles photos d’école (primaire), il se penche, manque d’assurance et préfère être invisible, dit-il. Il y avait une raison à cela. ,,J’ai parfois eu l’idée que je pouvais faire mieux, mais sur les tests j’ai bloqué.”


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Heureusement, mes parents m’ont toujours soutenu. Cela m’a aidé à traverser ça

Vincent Grimbergen

Talent

Ces blocs ont progressivement disparu, mais le grand tournant est venu quand il a découvert le rugby. « Je me suis avéré avoir un talent pour ça. En faisant de l’exercice, je suis devenu plus confiant et plus fort. Pour la première fois, j’ai eu le sentiment : je peux être là.” Et puis son parcours scolaire est allé vite : Vincent, sûr de lui, est passé du secondaire préprofessionnel au CIOS de Haarlem (MBO niveau 4), tandis que sa carrière rugbystique a pris une ligne presque droite. Vincent : ,,Le CIOS a été assez difficile pour moi, au début je doutais d’être capable de gérer ce niveau. Mais grâce au rugby, j’ai développé une mentalité sportive de haut niveau qui m’a aussi aidé à l’école.”

Vincent a fini comme joueur de rugby dans les juniors néerlandais, a ensuite rejoint l’équipe néerlandaise où il est même devenu capitaine et a passé un an en tant que joueur de rugby semi-professionnel dans la Mecque du rugby en Nouvelle-Zélande, suivi d’un an en Australie. Avec un travail acharné et beaucoup de persévérance, vous pouvez parfois faire plus que vous ne le pensez possible, a-t-il appris.

Vincent Grimbergen au cours de sa carrière rugbystique. © Denis van de Sande

Rétrospectivement, Vincent constate qu’on accorde trop peu d’attention au « talent » dans l’enseignement et que l’accent est souvent très – unilatéral – mis sur ce que l’on ne maîtrise pas encore. « Heureusement, mes parents – ma mère est enseignante, soit dit en passant – m’ont toujours soutenu. Cela m’a aidé à traverser cette épreuve. » Ce soutien a également été utile lorsque Vincent avait déjà son diplôme de CIOS en poche : il a goûté, aussi parce qu’il a découvert ce qu’il pouvait signifier pour la société. « Lors de ma dernière année au CIOS, j’ai effectué un stage d’éducateur sportif en prison. Après cela, je suis allé jouer au rugby à l’étranger, mais j’avais découvert que je trouvais le travail et le groupe cible au sein de la prison intéressants. Après son retour d’Australie, j’ai continué à faire SPH, Social Pedagogical Assistance. » Il a obtenu son diplôme HBO en quatre ans, après quoi il – après son stage réussi en prison – a postulé pour un emploi chez GGZ Reclassering Fivoor à La Haye.


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C’étaient des études dures, mais le service de probation c’est ma passion, c’est très proche de moi

Vincent Grimbergen

Maître

Et le gâteau n’était pas encore fini. Car le parcours de la formation d’aide à l’apprentissage vers un diplôme de l’enseignement professionnel supérieur est déjà assez atypique, mais pour Vincent il y avait un autre « dessert » : son encadrant lui a demandé si Vincent souhaitait également obtenir un master (professionnel social médico-légal). Vincent : ,,j’ai encore eu des doutes : à cause de mon passé je n’aime pas trop apprendre. D’un autre côté, j’ai pensé que c’était bien que les gens le voient en moi et l’étude semblait tout simplement très intéressante en termes de contenu. » Vincent s’est replongé dans les livres et a récemment obtenu sa maîtrise. Sa thèse porte sur un sujet d’actualité : la relation entre l’usage du protoxyde d’azote et les comportements délinquants, ainsi que la question de savoir comment le service de probation peut y faire face.

Plus de temps

Pour Vincent, son propre parcours scolaire est la preuve qu’il ne faut pas marquer trop vite les enfants. Vincent : ,,Chacun a son propre style d’apprentissage, chacun a ses qualités. Je pense que l’éducation y prête parfois trop peu d’attention, du moins c’est comme ça que je l’ai vécu. Certains élèves ont juste besoin d’un peu plus de temps pour se développer.


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J’espère surtout que chaque enfant est pris en charge. Qu’il y ait une attention personnelle pour chaque élève, afin que chacun puisse découvrir où se trouvent vos talents

Vincent Grimbergen

De plus, dit Vincent, il faut accorder plus d’attention aux choses qui vous rendent heureux. ,,Passer le SPH, ou la maîtrise que je viens de terminer. L’apprentissage a été plus facile pour moi dans ces cas-là parce que je trouve ce matériel très intéressant. Ce furent des études difficiles, mais ma passion réside dans le service de probation, c’est très proche de moi. Dans mon travail, nous devons prendre les bonnes décisions pour les gens et la société. Pour mon maître, j’ai appris, entre autres, comment nous pouvons prendre des décisions plus responsables et comment mieux coopérer avec d’autres parties telles que la police et la justice. Je peux l’utiliser dans mon travail quotidien.

Vincent est donc un fervent partisan de choisir un programme d’études avec son cœur. «Je suis moi-même devenu père récemment. Si mon fils a 16 ans et dit qu’il préfère travailler de ses mains : très bien ! Si cela vous convient, alors c’est ce que vous devriez faire. Ou s’il s’avère très créatif, foncez ! Mais surtout j’espère que chaque enfant est pris en charge. Qu’il y ait une attention personnelle pour chaque élève, afin que chacun puisse découvrir où se trouvent vos talents.”

Salon de l’éducation du Sud30 septembre & 1er octobre à Veldhoven

Vous êtes également à la recherche d’une formation où vous pourrez développer vos talents ? sur Salon de l’éducation du Sud offrir des informations et de l’inspiration à plus de 100 établissements d’enseignement (MBO, HBO et université) et entreprises (d’apprentissage). La bourse est destinée aux étudiants (et à leurs parents) qui envisagent une école, une formation, une profession ou une année sabbatique.

Il y a un vaste programme, avec des présentations sur le choix des études, le financement et les études supérieures. Vous pouvez également “accélérer la date” avec un conseiller en choix d’études, et avec une carte personnelle, vous pouvez rechercher spécifiquement des programmes à votre niveau. Tout le monde peut s’inscrire gratuitement (en une minute) au Salon de l’Education Sud.

lieu
Koningshof Veldhoven, Locht 117, Veldhoven. La foire est divisée en différentes salles par niveau.

Horaires d’ouvertures
Vendredi 30 septembre et samedi 1er octobre, ouvert les deux jours de 09h00 à 16h00.

Le stationnement au Koningshof Veldhoven est gratuit. Vous pouvez également vous inscrire au salon, inscrivez-vous ici gratuitement.

S’il vous plaît jeter un oeil à Laboratoire de choix d’étude. Il s’agit d’une plateforme en ligne pleine de conseils utiles et d’histoires inspirantes d’étudiants qui ont déjà fait leur choix d’études.



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