Enquêter sur la surmortalité difficile en raison du strict respect des règles de confidentialité

Aux Pays-Bas, nous respectons strictement les règles de confidentialité du règlement général sur la protection des données (RGPD). Il est donc possible que moins de données soient disponibles pour la recherche sur la surmortalité actuelle. C’est ce que dit la scientifique Eline van den Broek-Altenburg, membre du groupe de réflexion qui supervise la recherche sur la surmortalité.

Selon elle, nous essayons peut-être un peu trop pour le RGPD. Peut-être dit-on même « par habitude » que le partage n’est pas possible, peut-être aussi « par peur » d’aller trop loin. Mais les données peuvent être rendues anonymes et la question est de savoir si une autorisation est toujours nécessaire, a déclaré van den Broek-Altenburg lors d’une conversation avec la Chambre des représentants.

Elle constate également une sorte d' »absence de bienveillance » lorsqu’il s’agit de résoudre ce problème. Des travaux sont déjà en cours sur l’accès aux données pertinentes, mais selon une lettre du ministre de la Santé Ernst Kuipers, cela doit être fait de manière responsable dans le respect des règles de confidentialité.

Les scientifiques ne peuvent pas mener correctement des recherches sur le grand nombre de décès dans notre pays, on le savait auparavant. Par exemple, ils ne reçoivent pas certaines données sur les infections corona et les vaccinations de l’institut de santé RIVM.

Le patron du RIVM, Jaap van Dissel, le souhaite, mais se sent obligé de respecter les règles. Cela a été révélé jeudi à la Chambre des représentants. Selon lui, c’est aux politiciens de changer cela. Il a précisé que, par exemple, l’enregistrement des vaccinations n’est pas complet, en partie parce que l’enregistrement via un médecin généraliste ne s’est pas bien passé et parce que 70 000 personnes ont demandé la suppression de leur enregistrement.

L’agence de statistiques CBS avait précédemment conclu que la surmortalité des deux dernières années était en partie due à la pandémie de corona, mais que le virus ne peut pas tout expliquer. Il est important de savoir pourquoi et si, par exemple, des soins retardés et des diagnostics tardifs dus au report des visites chez le médecin pendant les fermetures.



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